Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 18.03.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 213 fois

DÉPARTEMENTALES Bagnols : un économiste proche de Syriza vient soutenir les candidats Front de Gauche

L'économiste Gabriel Colletis au micro hier soir à la salle multiculturelle de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L’économiste toulousain Gabriel Colletis, qui fait partie des inspirateurs du programme du parti grec Syriza, était hier soir à la salle multiculturelle de Bagnols pour soutenir les candidats du Front de Gauche.

Devant une salle garnie de près de cent personnes, l’universitaire a tout d’abord estimé qu’il fallait « redonner espoir à tous ceux qui pensent que la politique, et non les jeux politiciens, ont un sens. »

Le FN, « un parti raciste et xénophobe »

Il s’en est ensuite violemment pris aux autres partis politiques, en commençant par le Front national, « un parti raciste et xénophobe qui entretient une confusion idéologique et reprend les notions de nation, de République, de laïcité pour les pervertir. Ce parti n’a pas changé. Que son dirigeant s’appelle Marine ou Jean-Marie, il s’appelle toujours Le Pen. »

Gabriel Colletis ne se prive pas non plus d’étriller François Hollande, « ‘ennemi de la finance’ qui a propulsé la bourse à 5 000 points » et qui « a déclaré qu’il ne changerait pas de politique quelque soit le résultat des élections. Voilà le respect qu’il a de la démocratie. »

Quant à l’UDI, qui tenait un meeting juste à côté au même moment, « c’est un faux-nez de la droite, un parti qui ne sert à rien. » Bref, « ni le FN, ni le PS, ni l’UMP de Sarkozy, monsieur ‘travailler plus pour gagner moins’ ne constituent des alternatives. »

« Un espoir immense et nécessaire »

Pour lui, l’alternative se situe du côté de Syriza, un parti « inséré complètement dans la société grecque (…) né en 2009, et qui faisait à l’époque 4 %. En 2015, 36 % : le voilà l’espoir (…) Un espoir immense et nécessaire que vous représentez », a-t-il lancé en s’adressant aux candidats et militants.

Et l’économiste de considérer qu’il faut « réhabiliter la valeur centrale : le travail, pour réhabiliter la production, ce qui signifie accroître l’investissement. » Déroulant son programme, Gabriel Colletis estime qu’il faut « définanciariser l’économie et les stratégies des grands groupes » et prône des « mesures concrètes et opérationnelles » comme « interdire les stock-options », « mettre en œuvre la taxe Tobin », « faire que les droits de vote des actionnaires soient coefficientés en fonction de la durée de détention des titres » ou encore « reconnaître en droit l’entreprise avec toutes ses parties prenantes pour faire une ‘entreprise bien commun’. »

La compétitivité, « une pollution permanente »

Question production, Gabriel Colletis invite à sortir de la compétitivité, « une pollution permanente » et à « repenser la production de manière à ce qu’elle réponde aux besoins fondamentaux des gens », citant pêle-mêle des domaines comme l’agriculture, le logement ou encore la santé.

Toujours au rayon économie, l’universitaire prône « une organisation en réseau des compétences » et s’inquiète de « la désindustrialisation de la France. »

Concernant la dette des états, l’économiste la considère « illégitime » et annonce que « la Grèce va proposer de transformer des créances en certificats d’investissement et à investir les sommes équivalentes dans son développement économique pour engager un processus de co-développement. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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