Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 30.03.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 407 fois

ÉDITORIAL D'ici le mois de juin, on a le temps de voir venir...

Bureau de vote rue Rangueil à Nîmes Photo Anthony Maurin

La classe politique mobilisée sur les enjeux régionales et départementales est sur le qui-vive. Dans quelques jours, le Conseil scientifique va rendre son avis sur la tenue des élections en juin prochain. Beaucoup supputent un report quand d'autres imaginent un maintien du scrutin nécessaire pour que vive la démocratie. Car c'est bien de cela dont il s'agit. La crise sanitaire a emporté déjà près de 100 000 Français, une bonne partie de l'économie, tout ce qui faisait le lien culturel et festif. Et on voudrait en plus, supprimer le dernier socle qui fait le lien républicain, le suffrage universel ? Quand on pense qu'il y a un an tout pile, on était totalement enfermé pendant plusieurs semaines et pourtant, le deuxième tour des Municipales s'est déroulé quasi normalement en sortie de confinement. Pourquoi faire différemment cette fois-ci ? D'ici le mois de juin, on a le temps de voir venir. D'autant que maintenant, on a des masques, une application tous contre le covid, et des vaccins. L'exécutif prévoit d'ailleurs qu'un bon tiers des Français soient vaccinés d'ici la mi-juin. Alors seules deux questions méritent d'être posées ce matin. D'abord, comment faire campagne ? Avec une épidémie qui redouble ses efforts ces temps-ci, le risque sanitaire doit être pris en compte. Mais des adaptations sont possibles. Le numérique offre cette chance. Prenant en compte le vote électronique, aux États-Unis, la dernière élection présidentielle a permis à des milliers d'Américains qui ne se seraient jamais déplacés jusqu'aux urnes de s'exprimer et la démocratie n'a connu aucun préjudice - bien au contraire - dans ce modus operandi. Les réunions publiques en visioconférence sont jouables. Les professions de foi peuvent être facilement téléchargeable sur mobile. Et les candidats, pour se distinguer, ont l'occasion unique de réinventer les modes de communication pour convaincre. En ce qui concerne les débats, la presse peut y (re)prendre toute sa place. L'autre interrogation porte sur l'intérêt de ces élections pour les Gardois ? Ils sont nombreux. D'abord sur les enjeux pour le territoire. D'un canton à un autre les attentes ne sont pas les mêmes. Équipements routiers, éducation, mobilité, accès au numérique, autonomie pour ne citer que ces quelques exemples. Les candidats sortants ou prétendants ont l'occasion de s'exprimer et de proposer leurs solutions dans l'intérêt des habitants des différents territoires de notre département. Et éviter que les fortes chaleurs au coeur du mois de juin favorisent plutôt l'envie irrémédiable de bon nombre de Gardois de partir à la plage (si l'accès est autorisée) plutôt que dans un bureau de vote sans climatisation.

Abdel Samari

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