ÉDITORIAL Les feux sont au vert : bas les masques !
Les feux sont au vert depuis plusieurs jours et Claude Rols, le directeur départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) en Occitanie a retrouvé le sourire. Encore davantage quand il a appris, que le site installé à son initiative, devant les arènes à l'occasion du week-end taurin nîmois, avait permis de réaliser 831 tests antigéniques, tous négatifs. Et oui, le crash test du pass sanitaire a bien fonctionné dans la capitale. Il a même connu un tel engouement que les équipes de la Protection Civile ont été quelque peu débordées. Cela n'empêche pas le patron de l'ARS du Gard d'imaginer de recommencer à l'occasion du Festival de Nîmes au mois de juillet. Même s'il espère que les Nîmois et les touristes seront disciplinés et iront se faire tester quelques jours avant. Ou mieux se faire vacciner. Car c'est aujourd'hui le seul leitmotiv de l'agence de santé. Convaincre les indécis qu'une double injection contre le coronavirus est la seule solution pour vivre à nouveau normalement. Chez les jeunes, de 12 à 18 ans, ce sera même possible à partir de ce mardi. Avec l'accord des deux parents mais aussi de l'enfant. Condition sine qua non pour que le personnel soignant s'exécute. Du côté des jeunes adultes, les 18-25 ans, on peut dire que le message est bien passé. Dans le Gard, ils sont déjà plus de 12 000 à avoir présenté le bras au moins une fois. C'est moins le cas par contre chez les 25-35 ans, ce que regrette Claude Rols qui se veut rassurant une fois encore. D'autant que tout est réuni selon lui. Les plannings sont disponibles, les vaccins sont nombreux et les employeurs jouent le jeu pour libérer les salariés le temps de se faire piquer. Il a donc un dernier argument qu'il espère voir faire mouche : les masques. Annoncé ce lundi au niveau national, le représentant de l'Agence régionale de Santé dans le Gard le confirme à demi-mot : on devrait pouvoir l'ôter à l'extérieur à partir du 30 juin, à condition que les chiffres continuent leur tendance baissière. Si, et seulement si, tout le monde fait aussi preuve de responsabilité et accepte de conserver une certaine distance notamment dans les lieux de rassemblement. Difficile en même temps de maintenir cette obligation alors qu'il fait près de 40 degrés et que la situation semble sous contrôle, voire - apparemment - de plus en plus insignifiante. Bas les masques ! Mais jusqu'à quand ? Probablement au moins l'été. Ensuite ? Il faudra que les différentes tranches d'âges se soient décidées à la vaccination. Sans immunité collective, avec les températures qui vont baisser, l'épidémie pourrait de nouveau faire un bond. Et la roue tournera à nouveau dans le mauvais sens...
Abdel Samari
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