Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 16.11.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 2856 fois

ÉDITORIAL Nîmes Olympique : tous les indicateurs sont dans le rouge

(Photo archive Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

(Photo : archives Anthony Maurin)

La foule était spectaculaire à Nîmes ce dimanche pour la commémoration du centenaire de la levée des tridents. Samedi prochain à 16 heures sur le parvis de la Maison carrée, est-ce qu'il y aura autant de monde pour soutenir une autre identité : celle du Nîmes Olympique ? Ce n'est malheureusement pas certain. Même si les supporters attachés à leur club de coeur seront là en nombre. Pour dire stop au président Rani Assaf. Stop à ses décisions depuis des mois contestées dans toute la ville. Dans la ville mais pas forcément à la mairie. À quelques exceptions près. Face aux agissements de celui qui tient les clés de la boutique grâce à une seule chose : son argent. Les amoureux du Nîmes Olympique sont à bout de nerfs. Le renoncement à l'agrément du centre de formation, les prix des places, le parking payant prévu dans le nouveau stade, les résultats catastrophiques depuis plusieurs mois, la faible affluence, la cagnotte issue de la Coupe de France en partie récupérée auprès d'un club amateur - gardois qui plus est ! -, etc. Tous les indicateurs sont dans le rouge. Et l'image renvoyée à l'extérieur de notre territoire commence à sentir bon l'odeur de la honte. De la rougeur sur la peau, c'est le rouge colère qui pointe son nez. Encore davantage quand encore trop peu de dirigeants politiques ne semblent s'en inquiéter localement. Les moyens pour agir, il en existe forcément. Sinon, tous les clubs de football seraient dans la même situation. Dans les 40 clubs de Ligue 1 et Ligue 2, on peut compter sur les doigts d'une main ceux qui vivent la même défiance entre supporters et président. Comme personne n'agit la rue va tenter de faire bouger les lignes. Cela ne permettra pas la révolution certes, mais on ne pourra plus se cacher désormais derrière son petit doigt. Les supporters n'ont plus de patience et ils veulent le faire savoir. Pour eux, comme pour François Hollande en 2012, le changement c'est maintenant. Ils ne croient plus aux promesses des lendemains qui chantent. Ils sont prêts à renoncer à tout. Y compris au nouveau stade flambant neuf. Et à tous les artifices qui vont avec. Ils veulent simplement être heureux en venant au stade chaque samedi. Sans cette petite boule au ventre qui ne les quitte plus depuis trop longtemps...

Abdel Samari

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