Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 01.03.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 295 fois

FAIT DU JOUR À Nîmes, rendez-vous avec nos députés

Le député écologiste de la 6ème circonscription, Christophe Cavard, lors de sa permanence parlementaire. Photo : Coralie Mollaret.

Nous pouvons interroger et interpeller nos parlementaires en les rencontrant aux permanences. Immersion dans les 1ère et 6ème circonscriptions nîmoises des députés Françoise Dumas (PS) et Christophe Cavard (ex-EELV).

« Bonjour, asseyez-vous », invite Françoise Dumas. Pour la huitième fois depuis son élection en 2012, la députée socialiste tient une permanence parlementaire au Chemin-Bas. Face à elle, trois nîmois d’origine comorienne et mahoraise ont pris rendez-vous pour présenter leur association : Défense des droits des Anjouanais. Anjouan, grande île de l'archipel des Comores dont fait partie le département français de Mayotte.

À la recherche d’un soutien politique

Intimidés, les responsables de cette association restent silencieux. Communauté discrète, 232 ressortissants comoriens ont été comptabilisés par la préfecture, à Nîmes fin 2016. Armée d'un stylo et d'un cahier, la députée questionne. Avec son attachée parlementaire (et non fictive…), elle analyse et prend des notes. Un exercice auquel cette assistante sociale de métier est rompue. « Nous aimerions nous faire connaître », dévoile timidement l’un des dirigeants associatifs, « certains membres de notre communauté sont isolés et ont des difficultés à s'intégrer ». Sans local ni subvention, la structure cherche des alliés politiques. Une demande fréquente des associations et collectifs qui tapent à la porte des députés.

Autre quartier, autre député, mais même problématique. Rue de l’Écluse en centre-ville, l’écologiste Christophe Cavard reçoit un collectif de familles du centre gérontologique Serre-Cavalier. Ces dernières sont désespérées de la hausse de 20% des tarifs en 2017, passant de 52 à 63 € la journée ! Après avoir rencontré les élus du Département, dont c’est la compétence, les familles recherchent l’appuie du parlementaire de leur circonscription. « Les coûts supplémentaires liés au déménagement de l’hôpital Ruffi sont les arguments du Département pour justifier cette hausse. Seulement, elle est un peu trop brutale », reconnaît Christophe Cavard. Pour trouver une solution, l’ex-conseiller départemental va prendre contact avec son ancien camarade socialiste et vice-président du Département délégué à l’autonomie, Christophe Serre. 

Les réseaux des députés

Le réseau et l’influence des élus, c’est ce que recherche la plupart des interlocuteurs. Parfois, certaines situations sont délicates à gérer. « On est pas là pour donner des passes-droits », assure l’écologiste, qui refuse d’être une annexe de Pôle Emploi. Entre deux rendez-vous, Françoise Dumas reçoit un père de famille assez remonté. Résidant à Avignon, le trentenaire qui travaille à Nîmes, s’agace de ne pas obtenir de logement social au Chemin-Bas. Une demande qu’il a formulée à un bailleur social… il y a quatre mois. Avec diplomatie, la socialiste essaie de le raisonner : « il y a parfois des familles qui attendent plusieurs années ». Sur les 6 200 demandes de logement social saisies en 2016 par Habitat du Gard, seulement 1 100 ont été honorées.

Françoise Dumas lors de sa permanence au centre André Malraux. Photo : droits réservés.

Bien que personnel, certains cas « exceptionnels » peuvent susciter l’intervention du député. Il y a quelques temps, Christophe Cavard a écrit à la Société Marseillaise de Crédit, pour demander une révision de la situation de surendettement d’une mère célibataire. « Cette femme allait perdre sa maison. J'ai écrit à la banque et le directeur m’a appelé directement. Il a accepté établir un plan de financement mieux adapté », se réjouit le député. Encore étonné, Christophe Cavard reconnaît « on ne peut pas faire des miracles mais parfois on peut être utile ». 

Une aide sans arrière-pensée ?

Si les élus se préoccupent de leurs administrés, ils ont aussi le souci d’eux-mêmes. Françoise Dumas le rappelle à l’association comorienne en quête de partenaires : « Les politiques ne voient pas seulement la réponse à apporter à vos besoins, ils se demandent aussi qu'est-ce que ça va leur rapporter en terme de voix. C'est malheureux, mais c'est comme ça ». Aux administrés de savoir en tirer profit. 

Pour contacter vos députés : 04 66 38 81 60 (Françoise Dumas) et 04 66 36 16 13 (Christophe Cavard).

Coralie Mollaret

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