Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.09.2022 - corentin-corger - 3 min  - vu 5219 fois

FAIT DU JOUR Abrivado historique autour des arènes

Après un virage à 90 degrés devant le musée de la Romanité, chevaux et taureaux filaient vers le boulevard Victor-Hugo (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

Abrivado historique autour des arènes (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Dans une volonté de renforcer son soutien au monde de la bouvine, en partenariat avec Nîmes métropole, la ville de Nîmes a organisé un grand concours d'abrivado, hier soir, pour le lancement de la feria des Vendanges 2022. C'est la manade Devaux qui a triomphé devant des milliers de personnes. Retour en images sur cette soirée qui laissera des souvenirs à bon nombre de passionnés. 

Pour cette 42e édition, sous son appellation officielle de feria des Vendanges, la ville de Nîmes a souhaité marquer le coup avec un lancement historique. La finale du concours d'abrivado du festival Traditions & Afición a ouvert le bal des réjouissances. Toute la soirée, ce sont 80 cavaliers et 48 taureaux issus de huit manades qui ont foulé le bitume nîmois : la Vistrenque, Aubanel Baroncelli, la Santenco, Leron, Devaux, Briaux, Martini, Robert H et Arlatenco. Elles étaient au départ 16 en lice dans cette compétition qui a duré six mois. "La ligue des champions des abrivados", lançait Franck Proust lors de la remise des étriers au gagnant.

Après une phase de huit épreuves de qualifications qui se sont déroulées dans les communes de l'Agglo avant cette grande finale à Nîmes, c'est au final la manade Devaux qui succède à la manade Arlatenco, en triomphant devant la Vistrenque et justement, Artalenco. Et ce, devant des milliers de spectateurs présents pour assister à ce rendez-vous phare de la tradition camarguaise. Une abrivado courue sur une distance de 870 mètres ; un événement rare en milieu urbain. Seules les abrivados traditionnelles dans certains villages où les taureaux sont amenés des pâturages aux arènes sont plus longues.

Les Champs-Elysées de l’abrivado

La soirée a débuté à 19h15 avec en ouverture du défilé menant à la présentation des manades, une calèche attelée à des chevaux de race Camargue avec à son bord les mascottes "Angèle et José, héros de Camargue", issues de la bande-dessinée pour enfants. Le public était massé tout au long de ce parcours historique. "Il s’agit de la plus importante manifestation taurine de rue depuis les 100 taureaux de 1989 !", tient à rappeler Frédéric Pastor, adjoint délégué à la Tauromachie à la ville de Nîmes.

Après un départ du toril des arènes et un passage devant le palais de justice, l'abrivado est passée devant le restaurant le Cheval Blanc avant d'effecteur un virage impressionnant devant le Musée de la Romanité. Un passage délicat pour les cavaliers qui devaient allonger pour pouvoir passer sur l'étroite voie du trambus. Place ensuite aux "Champs-Elysées de l’abrivado", le boulevard Victor-Hugo, investi par la foule en nombre avec cette image fabuleuse de voir les chevaux et les taureaux avancer avec les arènes en fond de rétine. Sans oublier, les dizaines d'attrapaïres courant derrière. Pour un final aux abords de la Maison carrée.

Pour désigner le grand vainqueur, le jury d'experts était composé des élus nîmois Daniel-Jean Valade, Frédéric Pastor et Halim Belhadj, de Gilbert Chauvet, adjoint au maire de Clarensac, et des experts de la bouvine Bernard Coste et Christine Marque. Cinq critères de notation étaient retenus : la présentation des manadiers et cavaliers amateurs en tenue de gardian, la présentation du cheval Camargue et de son harnachement traditionnel, la notation de l'abrivado, le respect des conditions sanitaires pour les taureaux et chevaux et la sécurité des cavaliers. Une vraie mise en valeur de notre culture locale et, vu le sourire de Gaël Dupret, délégué aux traditions à Nîmes métropole, cet événement a toute les chances d'être reconduit.

Revivez le concours d'abrivado en images : 

Un jeune camarguais avant le coup de canon (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Axelle est venue de Montpellier avec son chien Seth (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

La calèche camarguaise et ses mascottes ont fait l'animation (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Les manadiers étaient en tenue traditionnelle (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Les manades se sont présentées devant l'église Saint-Paul (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Franck Proust a remis les étriers à la manade Devaux qui a gagné le concours (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Et puis la fête a commencé, d'abord aux Antonins (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Un madison a été lancé à la bodéga des Costières plantée sur l'esplanade (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Corentin Corger

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