« Protéger l’allaitement, une responsabilité partagée ». C’est le thème de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel (Smam) qui se déroule à partir de ce lundi 11 octobre jusqu'au dimanche 17 octobre. Un sujet fort dont le but est de mettre l’accent sur l’importance du soutien de l’entourage et des professionnels pour créer des conditions favorables à l’allaitement.

On l’appelle l’or blanc. C’est dire la valeur de cet élixir fabriqué par le corps de la femme. De tout temps, les mères ont nourri leurs bambins au sein. Et puis, le lait en poudre est arrivé sur le marché, devenant pour certaines une véritable révolution et classant la France comme l’un des pays où le taux d’allaitement est le plus faible. Depuis plusieurs années, ce chiffre est à nouveau en hausse, bien qu’il reste l’un des plus bas par rapport à nos pays voisins. De nombreuses associations de soutien à l’allaitement s’échinent pourtant à promouvoir cette pratique et ses innombrables bienfaits.

L’allaitement, une responsabilité collective

Toujours prêt, à température, gratuit et écologique ne sont pas les seules qualités du lait maternel. Dès la première tétée de bienvenue, quelques minutes après la naissance, le premier lait – appelé le colostrum – regorge d’anticorps qui protègent le nourrisson de diverses infections. On l’appelle d’ailleurs souvent « le premier vaccin ». Le lait maternel évolue ensuite en fonction de l’âge et des besoins du bébé, et contient toujours tous les nutriments essentiels à son bon développement. Ce n’est pas pour rien que l’Organisation mondiale de la santé recommande "un allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie et la poursuite de l’allaitement jusqu’à l’âge de 2 ans, voire au-delà en fonction du souhait des mères".

Encore faut-il que l’information leur parvienne et qu’elles obtiennent ensuite le soutien nécessaire. Et c’est là que le thème « Protéger l’allaitement, une responsabilité partagée » prend tout son sens. « Il y a encore des cultures où l’allaitement est quelque chose qui se transmet d’une génération à une autre. En France, nous avons perdu cette transmission et les jeunes mamans manquent de repères. D’où l’importance d’aller tous dans le même sens, que ce soit l’entourage proche, les professionnels de santé et de la petite enfance, pour mettre en confiance les mères, les rassurer et « normaliser » l’allaitement, qui est la suite logique de l’accouchement. C’est un maillage de tous les acteurs », explique Marie Klauss, présidente des Voix lactées en Cévennes. Cette association de soutien à l’allaitement accompagne, écoute et rassure les mamans en organisant par exemple des « cafés tétées » pour se retrouver, échanger sur les éventuelles difficultés rencontrées ou simplement trouver une oreille attentive et empathique.

Le programme de cette semaine mondiale à Alès

L’association se mobilise également lors de cette Semaine mondiale à travers plusieurs événements organisés à l’auditorium de Rochebelle, à Alès. Lundi 11 octobre, deux tables rondes seront proposées : « L’allaitement maternel, un bon démarrage » avec Emmanuelle Alarcon, sage-femme libérale ; et « Allaitement et reprise du travail » avec Odile Desprez du Relais d’assistants maternels et Marianne Vernet, puéricultrice. Jeudi 14 octobre, une soirée projection à 20 heures sur « Le lait maternel, un élixir de santé » de Marion Schmidt sera suivie d’un débat avec Anne-Flore Bruni-Bizet, pédiatre.

La Smam s’achèvera le vendredi 15 octobre par un atelier sur la diversification menée par l’enfant (DME) avec Cynthia Thierfort, puéricultrice PMI et les bénévoles de l’association, à la médiathèque d’Alès. Enfin, plus globalement, ces quelques jours seront aussi l’occasion d’échanger autour de la parentalité, de découvrir différents types de tire-lait, de participer à un atelier portage, etc. Une Semaine aux nombreux bienfaits !

Élodie Boschet