Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.10.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 2646 fois

FAIT DU SOIR Les gendarmes se montrent dans d'autres missions

(Photo Anthony Maurin).

Au départ de la brigade de Marguerittes, les plans sont clairs, les contrôles se feront dans les bus et aux abords du collège Lou Castellas (Photo Anthony Maurin).

Hier était organisée une opération de sécurisation des transports scolaires et des transports en commun sur la commune de Marguerittes. Les gendarmes étaient des sortie pour une action habituelle pour eux mais surprenante pour les usagers.

Le lieutenant-colonel Inès Rommel, qui commande la compagnie nîmoise, est venue à Marguerittes pour assister la brigade locale. En compagnie d'agents contrôleurs du réseau Tango, les gendarmes ont donc sécurisé les transports et exécuté quelques contrôles des usagers.

Arrivés sur les lieux, les gendarmes s'activent (Photo Anthony Maurin).

"C'est une opération qui vise à sécuriser la mobilité de la population dans ses déplacements du quotidien aux abords des grandes villes dans les transports en commun. Nous le faisons régulièrement afin de montrer notre présence sur le terrain aux dans les bus scolaires mais aussi aux abords des établissements. Nous coordonnons ces actions avec les polices municipales si besoin et les opérateurs de transport."

Ce vendredi après-midi règne une ambiance de fin de semaine et de quasi vacances aux abords du collège Lou Castellas à Marguerittes. Les jeunes chahutent sans faire de mal, les cris s'éparpillent dans les airs et les uns, plus dissipés que les autres, ne font pas forcément attention aux bons usages. "Tiens, il y a les gendarmes ! C'est pour toi !" lance un collégien à moitié inquiet de la présence des "Pandores" non loin de sa classe.

Les collégiens, surpris, sont vite rassurés par la bienveillance environnante (Photo Anthony Maurin).

Un autre s'approche du lieutenant-colonel et lui demande, "Vous êtes général ?" Il se trouve que le jeune apprécie la gendarmerie et aimerait déjà faire carrière. Plus loin, la peur de l'uniforme met dans tous ses états un 6e. "Pourquoi ils sont là ? Il s'est passé quelque chose de grave ? Qui est mort ?" Personne, justement, les gendarmes sont aussi là pour changer l'image que l'on peut se faire d'eux, de leurs missions et de leur métier.

Des vocations peuvent aussi se créer !(Photo Anthony Maurin).

"Être visible, c'est important mais nous pouvons aussi être en civil dans les bus afin de mieux identifier les fauteurs de troubles. Nous avons une palette d'action très vaste et des réservistes viennent aussi nous renforcer dans ces missions. Parfois, nous faisons également appel au groupe cynophile" rappelle le lieutenant-colonel Rommel.

Sourire et calme chez les collégiens qui sont en week-end et qui veulent éviter les problèmes (Photo Anthony Maurin).

Pour ce dispositif, une dizaine de gendarmes sont à pied d'oeuvre ? Même s'il ne se passe pas grand chose et que les jeunes sont relativement calmes, ils ont l'oeil partout. "Nous maîtrisons la situation grâce à tous ces efforts de présence. Nous entretenons des relations régulières avec les opérateurs de transports pour cibler nos actions selon leurs observations, nous nous adaptons et nous coopérons à différents échelons pour affiner le travail."

Alors que certains attendent patiemment le bus, d'autres vont tenter de resquiller... Mauvaise idée ! (Photo Anthony Maurin).

Le collège s'étant vidé, place à un autre lieu de contrôle. À l'arrêt de bus de La Poche, entre Marguerites et Nîmes, non loin de l'échangeur Nîmes-Est. Sur le réseau Tango, les choses peuvent se tendre plus rapidement. Même si nous ne sommes pas encore à Nîmes, la population n'a pas toujours l'habitude de ces contrôles inopinés.

Une jeune fille se demande pourquoi elle doit à nouveau être contrôlée. Elle monte dans les tours, les gendarmes viennent en aide au contrôleur et la font descendre du bus. Elle les filme à l'aide de son smartphone, jette son sac à terre, s'assoit puis éclate en sanglots. "Son comportement est anormal et nous nous sommes rendus compte qu'elle pouvait avoir d'autres problèmes, plus graves, alors nous la conseillons et essayons de l'aider." Oui, les gendarmes sont là pour faire régner l'ordre mais aussi pour comprendre ce qui peut se cacher dans les tripes et les crânes des humains qu'ils contrôlent.

Le temps des contrôles est venu (Photo Anthony Maurin).

Une quinzaine de bus est passée sous l'oeil expert des contrôleurs du réseau Tango et des gendarmes de la brigade de Marguerittes. Pas de PV du côté des gendarmes, beaucoup plus chez les contrôleurs Tango... Les usagers qui ont joué gagnent parfois, ce vendredi, ils ont perdu.

Ça passe, ici, on est en règle, au suivant ! (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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