De violentes intempéries ont fait de nombreux dégâts matériels dans le sud du département, le 14 septembre dernier. Amandine, 36 ans, et Cyril, 48 ans, en ont été témoins et aussi victimes. Installé depuis un an dans un mobile home sur un terrain situé tout près du Vistre à 800 mètres de la zone d'activité La Grande Terre à Aubord, le couple a tout perdu et fait désormais appel à la solidarité en lançant une cagnotte en ligne.

Une poignée d'heures. Il n'aura fallu que cette poignée d'heures pour briser le rêve de ce couple. Et pendant que les minutes défilaient ce mardi 14 septembre, Amandine, 36 ans, voyait l'eau envahir le terrain d'un demi-hectare sur lequel est installé son mobile-home. Depuis un an, elle y vit avec son compagnon Cyril, 48 ans, en attendant la fin des travaux de rénovation d'un mazet cadastré sur ce bout de terre situé en plaine de Bernis, à la limite de la frontière avec Aubord.

Propriétaire depuis une quinzaine d'années, il n'ignorait pas que son terrain était inscrit en zone inondation de niveau orange. "Mais jamais on a vu ça. On a eu jusqu'à un mètre d'eau par endroit", lâche-t-il, se remémorant ce fameux 14 septembre. Et le même de poursuivre : "Ce jour-là, mon responsable m'a fait quitter le travail en catastrophe. J'avais ma compagne en panique au téléphone." L'intensité des orages a été telle que très vite les routes ont été inondées. "Je n'ai pas pu m'engager en voiture sur mon chemin. Alors j'ai garé mon véhicule et je suis parti à pied. J'avais de l'eau jusqu'à la taille."

Cyril a bien conscience du risque qu'il a pris "mais je pouvais pas laisser ma compagne toute seule". Malgré tout ses efforts, le couple n'a pu sauver qu'une infime partie de ses affaires, tout le reste a pris l'eau : les appareils électroménagers, les souvenirs, les photos, le matériel de maçonnerie, etc. Les deux voitures du couple ont également été endommagées, mais déjà réparées grâce à la réactivité de son assurance.

Quant au reste, Amandine et Cyril attendent qu'un expert passe pour évaluer le montant des dégâts. Selon le quadragénaire, ils devraient être importants car en plus du matériel perdu, toute l'isolation du mobile-home est à refaire. Quant au mazet, et suite à la reconnaissance de catastrophe naturelle, il devra être détruit et reconstruit en prenant en compte une surélévation. "Ces travaux, je vais les faire et je vais vendre. Je ne veux plus vivre ça", assure-t-il.

"Je n'ai jamais rien demandé à personne, mais ce coup de main, on en a besoin"

Tous les week-ends, le couple doit se retrousser les manches pour nettoyer les traces laissées par l'eau avant d'engager leur chantier. Il ne vit plus dans son mobile-home, mais a trouvé refuge à Beauvoisin chez la maman de Cyril. "Honnêtement, on est découragés. On a toujours travaillé pour avoir ce qu'on a et en une journée, il ne reste presque plus rien. Je n'ai jamais rien demandé à personne, mais ce coup de main, on en a besoin." Alors, les deux sinistrés ont lancé une cagnotte en ligne : "On ne recherche pas forcément de l'argent, mais une main tendue." Cliquez ici si vous souhaitez aider ce couple.

Amandine et Cyril, sinistrés de Bernis en vidéo