Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 25.07.2019 - boris-de-la-cruz - 3 min  - vu 2741 fois

GARD Les dessous d'une traque : l'évadé de Tarascon arrêté après des agressions sur l'autoroute

Les gendarmes du Gard et la police ont travaillé ensemble pour arrêter un Nîmois recherché depuis 6 mois. Le mis en cause avait été libéré par un commando armé devant le tribunal de Tarascon.
Photo d'illustration

On évoque souvent la guerre des polices, mais ce dossier est celui de la bonne entente entre la police et la gendarmerie.

En collaborant pleinement, les forces de l'ordre sont parvenus, ce jeudi, à résoudre deux affaires en arrêtant une équipe sur la commune de Concoules, un village niché au pied du Mont Lozère, à 30 kilomètres au nord d'Alès

Les gendarmes et les attaques sur l'autoroute

Il y a quelques jours, à 5h du matin, un touriste allemand circule avec sa grosse berline sur l'A9 près de Roquemaure. Il est percuté par l'arrière par une autre automobile. Il s'agit en réalité du mode opératoire d'une équipe qui sévit depuis quelques jours sur les autoroutes A7 et A9 dans le Gard et le Vaucluse. Le conducteur allemand stoppe sa Mercedes sur la bande d'arrêt d'urgence. Trois hommes sortent du véhicule bélier et menacent le vacancier.

Ce dernier finit par laisser sa voiture sous la menace pensant que la situation peut totalement dégénérer. Les gendarmes du Gard et la Section de recherches de Nîmes constatent que deux autres fait ont été commis très récemment sur le tronçon autoroutier allant d'Orange à Remoulins. Grâce à des analyses pointues, les gendarmes circonscrivent un périmètre de localisation qui emmène au nord d'Alès, près de Génolhac.

Ils retrouvent l'évadé de Tarascon

Mais mieux, les gendarmes sont certains que l'un des hommes impliqués dans les attaques de touristes étrangers sur les autoroutes du Sud, est l'évadé de Tarascon, Lofti Boussouak. Ce dernier était parvenu à fuir le 28 janvier dernier alors qu'il était détenu et transféré vers le tribunal de Tarascon. Un commando armé l'attendait et avait utilisé les armes pour sortir le prisonnier du véhicule de l'administration pénitentiaire. Depuis 6 mois, le commando de malfaiteurs et l'évadé, originaire du quartier du mas de Mingue à Nîmes, étaient activement recherchés.

Les gendarmes du groupement du Gard et la Section de recherches de Nîmes ont donc pris contact avec la police judiciaire de Marseille et la brigade nationale des fugitifs qui recherchent le Nîmois en cavale. Tous les enquêteurs vont bosser ensemble pendant plusieurs jours pour localiser plus précisément l'équipe de malfaiteurs qui attaquent les vacanciers sur l'A7 et l'A9.

Les enquêteurs, appuyés par la BRI de Montpellier (brigade de recherches et d'intervention de la PJ de Montpellier), parviennent à localiser la maison tranquille où se sont planqués les individus dans le village de Concoules, au pied du Mont Lozère. Ce jeudi matin, gendarmes et policiers sont passés à l'action et ont interpellé trois hommes dont Lofti Boussouak, l'évadé de Tarascon en janvier dernier. Des perquisitions se sont déroulées tout au long de la journée.

Ils reviennent au même endroit et avec le même mode opératoire

Lofti Boussouak est déjà mis en examen dans une série d'attaques survenues il y a trois ans sur le même secteur autoroutier. Une affaire à l'instruction à Nîmes qui avait été mise au jour par les gendarmes gardois. En cavale, il est donc revenu s'en prendre à des touristes étrangers selon le même mode opératoire et dans le même secteur.

La police judiciaire va continuer de s'occuper des conditions d'évasion du Nîmois, tandis que les gendarmes vont récupérer les quatre récents dossiers de vols avec violence et en réunion des touristes.

La région d'Alès ciblée depuis de longs mois

Deux autres hommes ont été appréhendés avec le Nîmois et placés en garde à vue ce jeudi. On ne sait pas pour le moment s'ils ont participé à l'évasion spectaculaire de Tarascon en janvier dernier. Un complice de l'évadé était recherché depuis plusieurs années pour sa participation aux premières attaques de touristes durant l'été 2017.

Selon nos renseignement, les enquêteurs de la police judiciaire de Marseille étaient déjà venus surveiller il y a plusieurs mois le secteur d'Alès où Lofti Boussouak pouvait se cacher. Ils avaient également procédé à de nombreuses vérifications dans des quartiers nîmois et notamment au Mas de Mingue.

Boris De la Cruz

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