Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 20.09.2021 - corentin-migoule - 2 min  - vu 10148 fois

LA GRAND'COMBE Après sa victoire contre le pass sanitaire, la CGT des territoriaux du Gard engage de nouveaux combats

La confédération départementale de la CGT des territoriaux réunie le vendredi 17 septembre à La Grand'Combe. (Photo Corentin Migoule)

Rassérénés par leur victoire contre un maire gardois qui voulait imposer le pass sanitaire à tous les agents de sa commune, les membres de la confédération départementale des syndicats CGT des territoriaux du Gard étaient réunis à La Grand'Combe ce vendredi. L'occasion d'élire leur nouvelle coordinatrice et d'établir les axes de travail pour les trois prochaines années, avec déjà des batailles à mener dès le début du mois d'octobre.

"On est assez fiers d'avoir gagné notre combat contre le maire de Saint-Laurent-d'Aigouze", embraye d'emblée Isabelle Payen, nouvelle coordinatrice de la confédération départementale des syndicats (CDS) CGT des territoriaux du Gard, fraîchement élue lors du congrès de rentrée qui s'est tenu ce vendredi dans la salle Marcel-Pagnol de La Grand'Combe.

Quelques jours plus tôt, le tribunal administratif de Nîmes a rendu son verdict : il suspend la note de service de l'édile saint-laurentais imposant à tout le personnel de sa commune de présenter un pass sanitaire sous peine de sanctions. "Une victoire comme celle-là fait jurisprudence à l'échelle nationale", apprécie Isabelle Payen. Et d'enfoncer : "La CGT sera toujours aux côtés des agents pour la défense de leurs droits."

Ainsi, alors qu'elle a mené les débats lors de ce congrès marquant la rentrée des territoriaux du Gard, la nouvelle coordinatrice de la CDS a donné les prochaines orientations à suivre, coconstruites avec les membres composant l'auditoire. L'un d'entre eux a pointé du doigt la "dégradation des conditions de travail des agents", évoquant un "harcèlement" grandissant et des "pressions" récurrentes, notamment au regard de la vaccination.

Plusieurs manifestations déjà planifiées

"Certains de nos supérieurs nous répètent "fais toi vacciner, fais toi vacciner!" à longueur de journée", indique Martine Sagit, secrétaire de l'union locale de la CGT d'Alès. Et d'ajouter : "On oublie trop souvent que les agents territoriaux ont joué un rôle crucial pour le fonctionnement du pays pendant la pandémie. Idem lors des récentes inondations. Quand il a fallu prendre un balai pour aller nettoyer, on était au rendez-vous."

Par ailleurs, près de 80 ans après la création du statut de fonctionnaire, une transformation profonde de la fonction publique se profile avec la loi du 6 août 2019 qui prévoit notamment un retour aux 1 607 heures. La CGT y est farouchement opposée. "En travaillant 1 607 heures, on va nous faire travailler gratuitement. C'est une régression sociale car on va nous enlever des congés payés", résume amèrement Isabelle Payen. "C'est la mise à mort du service public par le Gouvernement. Tout ça pour essayer de faire des économies alors que la pandémie a montré qu'il y avait de l'argent", complète Alain Martin, membre de la CGT alésienne.

Et la CDS n'en a pas fini avec ses batailles. La première d'entre elles est fixée au 1er octobre, dès 10 heures, devant la sous-préfecture d'Alès. À l'inverse de la mobilisation prévue le mardi 5 octobre, toujours devant la sous-préfecture alésienne, ce premier rendez-vous ne concernera "que les retraités". Car après "une augmentation de 0,4 point des retraites de base au 1er janvier 2021, et d'1 point pour les complémentaires, alors que les prix ont augmenté de 1,6 point, le compte n'y est pas", aux yeux de la CGT, qui milite pour des pensions de retraites qui ne soient "pas inférieure au Smic" et indexées sur l'évolution du salaire moyen.

Corentin Migoule

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