Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 14.05.2022 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 1150 fois

LA RÉCAP' L'immortalité attendra... / CAN bis ! / Léopold mord

Franz-Olivier Giesbert (Photo Anthony Maurin).

Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Franz-Olivier Giesbert entouré du maire de la ville, Jean-Paul Fournier, et de Mary Bourgade, adjointe déléguée à l'Inscription à l'Unesco (Photo Anthony Maurin)

L'immortalité attendra... Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Franz-Olivier Giesbert. Nommé porte-parole de la candidature de la Maison carrée à l’inscription Unesco par Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, le journaliste-éditorialiste était présent en début de semaine dans la cité des Antonin pour expliquer son engagement bénévole au service de la ville-préfecture du Gard. Chaud comme la braise et remonté comme un coucou suisse, l'homme de lettres franco-américain, cravate rouge en bataille, soutenait avec emphase et détermination la candidature nîmoise tout en affichant une bonne humeur contagieuse : "Je dois vous avouer que c'est un scandale que Nîmes - je parle de la ville entière - ne soit pas classée à l'Unesco [...]" Après cet intermède festif et ce bon moment passé dans une ville qu'il apprécie, c'était la soupe à la grimace ce jeudi pour l'écrivain. Candidat à l'Académie française au fauteuil numéro 19 occupé auparavant par Jean-Loup Dabadie (*) et naguère par Chateaubriand et Boileau, entre autres, il a vu sa candidature retoquée par la docte assemblée. Le coup n'est pas passé loin mais, après quatre tour de scrutin, il aura quand même manqué deux voix à Franz-Olivier Giesbert pour devenir un des quarante "immortels" et revêtir l'habit vert. À l'automne, on espère qu'il saura se monter plus convaincant auprès de l'expert de l'ICOMOS qui viendra effectuer son inspection. En attendant, passé ce petit coup de brouillard, FOG - son surnom - se consolera en se remémorant cette saillie de Woody Allen : "L'éternité, c'est long... Surtout vers la fin."

* Décédé le 24 mai 2020, il avait été élu le au fauteuil de Pierre Moinot.

La sélection de Guinée (Photo CAN Zup Nîmes)

CAN bis ! Le 20 juin dernier le stade Marcel-Rouvière du quartier de Pissevin accueillait la première finale de la "CAN Zup Nîmes 2021". À l'occasion du face-à-face final de cette vraie... fausse Coupe d'Afrique des Nations de football, entre 3 000 et 4 000 spectateurs étaient présents et avaient généré une ferveur incroyable où les fumigènes et les chants avaient accompagné la victoire finale du Maroc. Fort de ce succès populaire à faire pâlir d'envie le Nîmes Olympique, les organisateurs remettent le couvert cette année dans quelques semaines pour le plus grand plaisir des joueurs et de leur supporters énamourés. Pour rappel, ce sont principalement les habitants du quartier qui jouent pour une "sélection" en fonction de leur origine. La première édition avaient rassemblé les "sélections" du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Guinée, du Mali, du Sénégal, d'Haïti, de Mayotte, des Comores, de Côte d'ivoire, de Turquie et une "United Colors" qui n'était pas de chez Benetton plus prosaïquement nommée "Reste du monde". Cette année, "le Sierra Leone, le Burkina Faso et le Congo Brazzaville intègrent le tournoi", explique Mouhcine Jahrou, organisateur l'année passée et qui rempile pour cette édition. Et comme pour la vraie CAN, les drapeaux sont de sortie et les hymnes nationaux sont diffusés avant le coup d'envoi. Cette manifestation populaire et sportive mériterait indéniablement d'être soutenue pécuniairement et encadrée par la Municipalité et/ou L'Agglo. Soutenue car les jeunes des quartiers ont des talents qu'il faut mettre en valeur. Et encadrée car cela éviterait des débordements et parce que la présence simultanée de plusieurs milliers de personnes en un même lieu pose d'évidents problèmes de sécurité publique.

Léopold Rosso, 73 ans aujourd'hui, a été élu la première fois au Grau-du-Roi à 40 ans (Photo archives Véronique Camplan)

Léopold mord. "Le corbeau, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus." Corbeau mais pas vraiment car il ne dénonce personne et ne se réfugie pas dans l'anonymat. Pour autant c'est une bien curieuse déclaration que n'aurait pas renié Jean de la Fontaine qu'à fait cette semaine l’ancien conseiller départemental d'Aigues-Mortes et ancien premier adjoint de la Mairie du Grau-du-Roi, Léopold Rosso. Dans un livre intitulé Le Carrousel (Éditions Nombre 7), aujourd'hui âgé de 73 ans, l'ancien élu entré en politique en 2001 appelle à légiférer sur... la fin du cumul des mandats dans le temps ! Si d'aucuns lui reprocheront certainement de cracher dans la soupe et d'avoir eu une révélation tardive, l'enseignant à la retraite persiste et signe : « À un moment donné, on bascule dans l’électoralisme pour rester au pouvoir. On ne répond plus vraiment aux besoins des gens et certains vendent même leur âme pour un poste… » Puisque c'est lui qui le dit, on se gardera bien de le contredire mais, juste pour savoir Léopold, vous pensez à quelqu'un en particulier ?

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio