Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.06.2021 - abdel-samari - 3 min  - vu 4167 fois

LE 7H50 de Gilbert Collard (Rassemblement national) : "Je vais laver l'affront"

Gilbert Collard, député européen Photo DR

Après une soirée électorale compliquée pour le Rassemblement national en France mais aussi dans le Gard, Gilbert Collard, le député européen s'exprime. Il est l'invité du 7H50.

Objectif Gard : Comment expliquez-vous la défaite de votre parti lors des Régionales et Départementales ?

Gilbert Collard : Compliqué d'analyser la situation après le vide abyssal de l'abstention. Une chose est sûre, ces résultats m'encouragent à reprendre mon bâton de pèlerin. Je vais ainsi reprendre les routes de la région pour aller à la rencontre des habitants. Ils auront réussi quelque chose : me réveiller.

Ces scores médiocres et le recul notamment dans le Gard et en Occitanie vous obligent à une remise en question, non ?

Je ne sais pas. Je pense fondamentalement que nous n'avons pas le culte du terrain et c'est une erreur. Cela ne suffit pas de passer à la télévision du matin au soir. Les gens veulent nous voir, nous parler, nous engueuler même. La communication virtuelle notamment sur les chaînes d'information en continu ne permet pas de garder le contact. Il faut donc s'imprégner des territoires. Et c'est l'une de mes premières décisions, je veux que l'on ait à l'avenir des représentants dans toutes les villes et villages du Gard. Il faut retrouver le lien perdu.

Pendant cette double campagne, vous avez été particulièrement absent. Pourquoi ?

Je me suis mis en retrait volontairement. Je ne voulais pas monopoliser l'attention. J'ai donc observé, j'ai laissé faire. L'idée étant de permettre à chacun de se faire sa propre expérience. Maintenant, nous avons des Législatives dans un an. Il est hors de question de se planter à nouveau.

Le seul éclair est venu de Beaucaire une nouvelle fois. Définitivement Julien Sanchez, le maire de Beaucaire est votre seul espoir ?

C'est un constat. Julien Sanchez est le meilleur et je vous l'ai déjà dit, potentiellement car il va à la rencontre des gens, il discute, il occupe l'espace. Le terrain, le terrain, le terrain : il n'y a que cela qui compte. Comme le disait mon ami Edgar Faure : "Un homme politique doit serrer la main même à un lampadaire."

À la différence de Yoann Gillet ?

S'il m'avait écouté, il aurait déjà renoncé à Nîmes. Maintenant, il n'a plus vraiment le choix. Je lui ai dit d'aller à Aigues-Mortes, il serait élu ! J'espère qu'il va m'entendre. Après, Yoann Gillet est un combattant têtu.

Est-ce que le Rassemblement national a encore de l'avenir dans le Gard ?

Moi, je vais d'abord laver l'affront. Ils m'ont fait rajeunir de 20 ans. On va se réunir et avec Yoann Gillet, nous allons mettre en place une stratégie pour le département. Je travaille bien avec lui, il a de l'idée, il bosse beaucoup. On va donc rebondir.

Même si votre électorat semble bouder ? Ils n'ont peut-être plus envie de vous ?

Ils ne sont pas allés voter certes et je ne sais pas pourquoi. Après, la pandémie y est pour beaucoup. Les maires ont un avantage considérable aujourd'hui par rapport à leurs opposants. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé sur Vauvert où Jean Denat a bien profité de la crise.

Au niveau régional, Carole Delga a tout écrasé sur sa route. Elle était imbattable ?

C'est énorme ce qu'elle a réalisé, et je lui adresse toutes mes félicitations. Il faut être beau joueur. Est-ce que nous aurions du mettre Julien Sanchez en tête de liste ? J'y étais favorable. Après, on ne refait pas le match.

Vous êtes inquiet pour la Présidentielle de l'année prochaine ?

Quand on est dans un monde de fou, tout peut arriver. On pourrait avoir des résultats magnifiques. Il suffit que le peuple se réveille. Personne ne peut prédire l'avenir. En politique, plus rien n'est logique aujourd'hui.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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