Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.10.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 2694 fois

LE 7H50 de Yohan Dauer : "Les conducteurs de bus à Nîmes en ont ras-le-bol"

(Photo : archives Objectif Gard)

Les incidents augmentent ces derniers jours sur les lignes de bus. Deux samedis de suite, des cars ont été pris pour cible dans des quartiers Nîmois. Des problèmes à répétition qui usent au quotidien les conducteurs et agents de la société Transdev, gestionnaire du réseau urbain de la Communauté d'agglomération de Nîmes métropole. Le responsable du comité d'entreprise, Yohan Dauer, monte au créneau

Objectif Gard : Comment expliquez-vous les incidents à répétition sur le réseau Nîmois?

Yohan Dauer : On constate une série de caillassages. Depuis une dizaine de jours, huit bus ont été la cible de jets de pierres et d'objets. Plusieurs véhicules transportant des clients ont été impactés. À chaque fois il y a une déviation mise en place et même sur la déviation les caillassages se poursuivent parfois. Le climat use les salariés de Transdev. Les troupes sont à bout. Les conducteurs à Nîmes en ont vraiment ras-le-bol. Ils sont très impactés psychologiquement et ce n'est pas une phrase en l'air que d'affirmer que le climat est pesant dans les bus de la ville.

Vos collègues, agents de sécurité ou conducteurs, font-ils remonter les problèmes?

C'est plus qu'une alerte, il s'agit de discussions quotidiennes et permanentes entre nous autour de la sécurité. C'est le sujet de discussion des salariés de Transdev depuis quelques temps. Les conducteurs ne peuvent plus supporter de se rendre au travail avec la boule au ventre et en se disant que l'on va avoir des problèmes dans la journée. Une minorité commence à rendre la vie impossible dans les bus.

Concrètement, quels sont les problèmes ?

Encore ce samedi, il y a eu quatre jets de pierres dont un a cassé la vitre côté conducteur. Dans les bus il y a des conducteurs, mais aussi des clients qui ont le droit d'être tranquille et de se sentir en sécurité... Ce n'est pas toujours le cas ces temps-ci. Les incidents augmentent, les fraudes de personnes qui ne veulent pas payer s'amplifient et les incivilités explosent.

Vous dressez un tableau difficile, mais quelles sont les actions, les solutions que vous allez mettre en place?

D'abord il faut que chacun agisse en fonction de sa responsabilité. Il faut que les pouvoirs réagissent, que la police et la justice soient présentes et que des échanges, des discussions sérieuses sur le sujet de la sécurité soient rapidement à l'ordre du jour à Transdev et à Nîmes métropole. On veut du dialogue et des solutions rapides, sinon on envisage de se faire entendre par un arrêt de travail, car on ne peut pas continuer à supporter cette ambiance délétère... Il en va de la sécurité des salariés mais aussi de celle des usagers des bus.

Propos recueillis par Boris de la Cruz

Boris De la Cruz

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