Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.05.2021 - thierry-allard - 3 min  - vu 664 fois

MERCREDI VILLAGES Dominique Ekel, maire de Vallérargues : « pour la Maison France services, on n’a pas hésité une seconde »

Le maire de Vallérargues Dominique Ekel, devant la mairie et les travaux de la salle communale du village (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Chaque jour, la rédaction d'Objectif Gard se rend à la rencontre d'un maire du département pour prendre des nouvelles de sa commune. Ce mercredi, c'est au tour de Dominique Ekel, maire de Vallérargues, commune d’un peu moins de 150 habitants au nord de l’Uzège, de répondre à nos questions. 

Objectif Gard : Comment une petite commune rurale comme la vôtre a géré une crise sanitaire si importante ? Quel impact cette crise a-t-elle eu ici, à Vallérargues ?

Dominique Ekel : Ça a été difficile, la première année il y a eu un flottement, nous étions 22 au conseil municipal après l’élection, en attendant que le nouveau conseil soit installé il y avait encore l’ancien en poste, avec certains élus un peu démotivés car ils avaient choisi de partir et des nouveaux pas forcément au courant du fonctionnement d’une commune. Mais je suis content d’avoir pas mal de jeunes au conseil municipal, c’est bien que des jeunes s’investissent pour la chose publique. Et ça a été compliqué de faire des visioconférences, de se réunir. Nous avons pris du retard sur certains travaux dont ceux de la salle communale, et cette crise a mis un coup de frein au vivre ensemble que nous essayons de favoriser en proposant des animations l’été, des choses pour que les gens puissent se retrouver ensemble. Je suis content que ça redémarre. 

Quels sont les travaux conduits par la commune ?

Nous sommes une petite commune, nous n’avons pas un budget énorme mais nous avons un petit parc photovoltaïque avec des retombées. Donc nous avons pu refaire la mairie à neuf il y a quelques années puis trois ans après un commerce multiservices qui s’est arrêté au début du confinement. Il vient d’être repris pour une activité plus dans la restauration, car pour faire les courses les gens ont l’habitude d’aller à Alès ou à Uzès. Donc ce commerce devient un dépôt de pain et une pizzeria qui va faire restaurant, ce sera un lieu de vie car la vie sociale est importante dans les villages. 

Vous avez évoqué plus haut les travaux de la salle communale, c’est un gros chantier.

Oui, cette salle date des années 1980, elle n’est plus aux normes d’accessibilité et c’est un gouffre énergétique. Nous allons l’agrandir un peu, la remettre aux normes et refaire l’isolation thermique avec un système de ventilation. Cette salle consommera très peu d’énergie pour économiser de l’argent et donc de l’énergie. C’est un projet conséquent pour lequel nous avons eu des subventions de l’État, de la Région et du Département. Il y a aussi une participation communale mais sans ces aides on aurait difficilement pu mener ces travaux. Et comme l’an passé avec le covid il n’y a pas eu d’investissements, nous allons autofinancer notre partie sans emprunt ni recourir aux impôts locaux. Je pense qu’il y en a pour deux à trois mois de travaux. 

Vous accueillez désormais un accueil de services publics de proximité, qui deviendra à la rentrée une Maison France services, et dans la mairie il y a déjà une agence postale communale. L’accès aux services publics reste primordial dans la ruralité ?

Pour l’agence postale communale, c’est la mairie qui fournit les locaux et le personnel et la Poste nous verse un loyer. Cette petite agence ouvre tous les matins et un samedi matin sur deux, beaucoup de monde vient, elle est très usitée. Et quand on a eu l’opportunité d’avoir une Maison france services, on n’a pas hésité une seconde ! Car dans un village si on n’a plus rien, on devient un peu un dortoir, même si nous n’avons pas de lotissement, et on ne se croise plus alors qu’il y a tout de même une demande. 

Propos recueillis par Thierry Allard

Thierry Allard

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