Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.06.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 298 fois

NÎMES EN FERIA Ça démarre "doucemanette" dans les arènes

Manuel Escribano (Photo Anthony Maurin).

Un exemplaire de La Quinta (Photo Anthony Maurin).

Première corrida de la feria de Pentecôte avec six toros marqués du fer prestigieux de La Quinta pour Rafaelillo, Manuel Escribano et Roman. Une seule oreille pour Escribano et une course manquant de relief, d'engagement et de piment.

C'est une petite entrée en matière pour l'aficion nîmoise qui attendait certainement mieux de cette première affiche. Une moitié d'arène, des gradins assez froids, des toros nobles à souhait mais manquant de transmission et trois piétons aux fortunes diverses. Une minute de silence exécutait lors du paseo rendait hommage au maestro Palomo Linares, habitué de Nîmes quand il officiait et récemment décédé.

Rafaelillo sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Premier à s'élancer dans le grand bain, le petit Rafaelillo. Plus petit encore quand il se met à genoux pour la réception du premier toro de la feria. Instant de frémissement, les tendidos apprécient et le font savoir. Hélas, il ne parviendra pas à montrer son toro, vraiment très noble et sans aucun vice. Quelques bafouilles sympathique, un début de faena à nouveau les genoux rivés au sol, un combat souvent gaucher mais sans trop d'intérêt.

Son second toro sera bien différent, pas forcément dans le type de La Quinta mais avec un fond de noblesse non négligeable. Encore une réception genoux à terre qui nous fait dire que l'Espagnol n'était peut-être pas venu à Nîmes pour rien. En tout cas, il repartira les mains vides tout en étant légèrement applaudi.

Autre torero qui n'était pas venu pour repartir à vide, Manuel Escribano. promesse tenue. Longtemps éloigné des arènes à causes de quelques sales blessures infligées par des toros pragmatiques, le natif de Gerena semble plaire à Nîmes. En plus, et chose qui peut faire la différence, il pose les banderilles lui-même. Evidemment le public aime et reconnaît en lui un vaillant maestro assez complet. Escribano connaît la bagarre mais il préfère aussi la douceur des courbes et la rondeurs des lignes dessinées par sa muleta. Une oreille méritante, la première de la feria et la seule de cette course inaugurale.

Son second duel sera des plus brefs... Encore aux banderilles mais bien moins inspiré, Escribano n'arrivera pas à péguer une série pleine à un toro qui, là aussi, méritait peut-être un meilleur traitement.

Roman (Photo Anthony Maurin).

Roman et Nîmes, ça n'accroche pas et c'est dommage. Bretagne d'un côté, Valencia d'un autre, voilà un torero qui a construit sa tauromachie sur les rives de l'histoire méconnue. Il est aussi un maestro qui a l'avenir pour lui mais le public ne semble pas voir les qualités requises à des triomphes à répétition. Premier combat efficace et élégant au capote mais à la muleta, son petit toro ne sied guère à l'assemblée qui demande d'abréger. Le banderillero syrien de Roman se fera même quelques frayeurs... Roman osera un recibir à distance (attendre la charge du toro sans bouger et le tuer), raté, dommage.

Dernier de la course et pas plus d'option pour le jeune qui tirera bien quelques belles passes mais qui ne liera pas l'ensemble afin de lui donner une certaine cohérence. Le franco-espagnol repart les mains vides et l'esprits plein.

Anthony Maurin

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