Des plaintes ont été déposées aujourd’hui auprès du parquet de Nîmes pour "subornation de témoin", "violation du secret de l’instruction et recel de violation du secret de l’instruction" et "publication de commentaire de nature à influer le cours de la justice".

Si la justice pénale est saisie des infractions supposées, Maître Khadija Aoudia a également déposé un recours devant le CSA, le conseil supérieur de l'audiovisuel. Des plaintes relatives à la diffusion, mardi midi, d'une émission " Crimes et faits divers : la quotidienne", présentée par Jean-Marc Morandini.

L'affaire du meurtre Badré Fakir était diffusée avec les deux sœurs de la victime sur le plateau et leur avocate. " Je déplore que monsieur Morandini et la chaîne n'aient pas jugé utile de se rapprocher ou d'informer la défense de cette émission. Nous n'avons dans cette émission que l'interprétation d'une partie civile endeuillée et en colère, avec pour résultat des propos et affirmations qui ne correspondent pas à la vérité du dossier", estime maître Aoudia qui défend la mère de famille mise en examen pour assassinat. "La diffusion de cette émission est une atteinte inacceptable à la présomption d’innocence. Les noms, les photos de ma cliente et ses enfants ont été dévoilés, les exposant à un risque réel et sérieux de représailles."

En effet selon la pénaliste nîmoise, la production de l'émission "Crimes et faits divers : la quotidienne", n'a pas sollicité les trois avocats de la défense. Pour mémoire, le 1 septembre 2015, un père de famille, Fakir Badré était retrouvé mort dans la garrigue, le corps à moitié calciné. Son épouse et ses deux enfants sont depuis mis en examen pour "assassinat".