Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 02.09.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 745 fois

NÎMES Une rentrée scolaire optimale pour les 12 400 élèves

La cour de l'école de la Planette (Photo Anthony Maurin).

Avec près de 40 millions d'euros alloués par an, l’éducation représente le deuxième budget de la Ville. Une enveloppe qui, en 2022-2023, va permettre de poursuivre les actions engagées, notamment les travaux et le plan de réadaptation climatique.

Malgré une inflation galopante, la ville de Nîmes s’adapte pour tenir son budget de rentrée et ne pas augmenter les tarifs sur les prix de la cantine et des temps périscolaires. Oui, les 7 000 repas quotidien servis dans les cantines nîmoises ne seront pas (encore) impactés par l'envolée des prix. "Notre rôle est aussi de protéger les Nîmois et leur pouvoir d’achat dans ces moments difficiles. Les ménages sont déjà dans la difficulté ; nous ne souhaitons pas en rajouter", assure Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et "patron" des 83 écoles de la cité des Antonins.

Pour le premier édile, "ici, les enfants sont heureux ! Oui, je n'ai entendu aucun cri et je n'ai vu aucun pleur... Je souhaite une bonne entrée aux 12 400 petits nîmois ainsi qu'à leurs enseignants. Nous avons réalisé beaucoup de travail et ici nous avons deux classes supplémentaires."

Éducation nationale, Mairie et école de la Planette ensemble pour une excellente rentrée (Photo Anthony Maurin).

"C'est une rentrée qui se passe sous le soleil. C'est un bonheur de voir les enfants sans le masque et pour eux c'est génial aussi car ils voient enfin leur enseignant sans masque !", note d'emblée l'adjointe à l'Éducation, Véronique Gardeur-Bancel. 83 classes, donc, 12 400 élèves, parfait. Tout ça répartis en 621 classes pour un coût qui incombe à la Ville de 1 361 euros par élève scolarisé en école publique maternelle (442 euros pour une école élémentaire).

Des travaux nécessaires. Jean-Marc Campello, en charge du dossier, remercie les équipes techniques de la Ville et semble satisfait du travail accompli. "C'est toujours vite fait et bien fait ! Tout est planifié mais c'est long et nous sommes toujours tributaires des entreprises... Si elles manquent de main-d'œuvre le chantier est plus long et comme actuellement elles rencontrent de nombreuses difficultés, elles peuvent impacter la vie des écoles."

Cartables neufs, habits nouveaux, chevaux coupées... La rentrée est toujours un moment spécial dans une vie d'écolier (Photo Anthony Maurin).

Le plan de réadaptation climatique se poursuit et s'étalera jusqu'en 2032. "Nous travaillons depuis 14 mois, en concertation avec les équipes enseignantes et les parents d’élèves, pour tester, dans une école par zone sur les quatre points de la ville, une action différente", précise Aurélie Prohin, conseillère déléguée aux Crèches, à la Petite enfance, à la Restauration scolaire et à l’Adaptation aux changements climatiques des écoles. Trois écoles (La Cigale, Prosper-Mérimée et Armand-Barbès) ont vu leur dossier déposé à l'Agence de l'eau

Il faut dire qu'il y a du boulot... La ville compte 450 bâtiments municipaux pour plus de 550 000m² et une consommation de près de 8 000 tonnes de CO2. Sur une école comme la Gazelle, par exemple, les travaux de rénovation ont permis de faire chuter la facture de 36 % quand les travaux n'ont coûté "que" 900 000 euros. Idem pour le groupe scolaire Jean-Jaurès qui voit sa consommation baisser de 45 % pour un coût du chantier évalué à 570 000 euros (travaux finis en fin d'année).

(Photo Anthony Maurin).

Autre chantier terminé, celui du dédoublement des classes. Depuis 2017, les classes de GS, CP et CE1 dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP) et les classes renforcées sont limitées à 12 élèves. Cette année, la Mairie achève le déploiement de ce dispositif pour les classes de grande section de maternelle limitées à 14 élèves. 18 écoles sont concernées pour un total de 55 classes supplémentaires cette année. "Pour cette rentrée 2022, la Ville a réalisé des opérations majeures dans des écoles aux locaux particulièrement contraints et a dû débloquer une enveloppe de 645 000 euros en travaux d’aménagements et 65 000 euros en achat de mobilier. Soit un budget exceptionnel de 710 000 euros pour cette opération qui est l’équivalent de la création d’une nouvelle école", précise Véronique Gardeur-Bancel.

Dernier point, inquiétant, la lutte contre la déscolarisation des Nîmois. Grâce à ses liens étroits qu'elle entretient avec la CAF, la Ville a ciblé quelque 800 jeunes nîmois âgés entre 3 et 16 ans qui ne sont pas inscrits à l'école. Un courrier de rappel à la loi a été envoyé aux familles concernées. Cela a notamment permis à la Ville d’identifier 200 enfants scolarisés dans d’autres communes ainsi que ceux dépendant d’instituts médico-sociaux, et de permettre à une trentaine d’enfants de retrouver les bancs de l’école...

(Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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