Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 12.04.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 271 fois

POLITIQUE Dans le Gard, la double campagne de Laurent Wauquiez

En campagne pour les Législatives sur la sixième circonscription du Gard, le candidat UDI-Les Républicains Richard Flandin a fait venir le vice-président Les Républicains, Laurent Wauquiez, à Uzès. (Photo : Coralie Mollaret)

À 15 jours de la Présidentielle, l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy a défendu le programme de François Fillon. Il s’est aussi arrêté sur l’importance de l’union entre Républicains et UDI.

« J’aime venir dans le Gard, il y a des gens de caractère ! », lance Laurent Wauquiez. Le député de Haute-Loire et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sait de quoi il parle. Ce mardi, il était reçu aux Truffières d’Uzès, par Les Républicains du Gard. Sourire aux lèvres, le quadragénaire s’avance vers le maire de Nîmes, récemment opéré du cœur  : « Ah, Jean-Paul ! Que, je suis heureux de te voir ici ! ».

La réciproque est peut-être moins vraie. Devant la presse, Laurent Wauquiez a tenu à s'arrêter sur l’importance de « l’union » entre Les Républicains et l’UDI : « Les Français ne supportent pas quand ça se divise. Ça donne une image pitoyable de la politique, avec des gens qui ne savent plus où ils habitent ». Silence gêné des candidats aux Législatives (Thierry Procida n’était pas présent). Sur la première circonscription, Jean-Paul Fournier appuie la dissidence de son adjoint aux sports. « Je sais », a répondu le président de Région, « mais je suis pour l’union ».

Sprint final de la Présidentielle

Le message subliminal passé, place à la Présidentielle. « On a des chances de l’emporter », croit Richard Flandin« François Fillon est le candidat qui a le discours le plus abouti. Il peut encore faire la différence », pense Jean-Paul FournierL'espérance naît des derniers sondages, qui montrent un resserrement des intentions de vote pour les quatre candidats (Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélanchon). Les quinze derniers jours seront décisifs. Mis en examen pour détournement de fonds publics, le début de campagne du candidat Les Républicains-UDI a été chaotique, lui retirant tous les bénéfices de la primaire.

À droite, Laurent Wauquiez, vice-président du parti Les Républicains : « Les Français ne supportent pas quand ça se divise. Ça donne une image pitoyable de la politique, avec des gens qui ne savent plus où ils habitent ». (Photo : Coralie Mollaret).

Pour renverser la vapeur, la stratégie de la droite est simple : faire oublier le candidat et se concentrer sur le programme. « Ce qui compte, ce sont les propositions ! Je sais que François Fillon peut remettre le pays sur les rails », plaide Laurent Wauquiez. Elle est loin, très loin, la rencontre entre un homme et un peuple, pourtant chère aux gaullistes. Mais Laurent Wauquiez a sa parade : « Regardez Pompidou ! Il n’a pas été élu pour sa popularité mais pour sa défense des valeurs du gaullisme ». Dont acte.

La cible Macron

Toutefois, pour permettre au candidat de se qualifier au second tour, il faut aller plus loin. Les ténors sortent alors les gants de boxe. Sur le ring politique, la droite cogne Emmanuel Macron. Avec sa baisse de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) et des impôts sur les entreprises, le candidat d’En Marche séduit une partie de l’électorat de la droite et du centre.

« Macron, c’est surtout un banquier de Rothschild élevé sous les plafonds dorés de la République ! », dégaine Laurent Wauquiez, avant d'enchaîner : « C’est un Hollande 2 qui veut continuer à accueillir des immigrés en France, alors que nous n’avons pas les moyens ! Un candidat pour qui, le terrorisme est la faute de la France parce qu’elle n’a pas donné un RSA assez important aux gens pour vivre ! ». La candidate FN, Marine Le Pen, en prend aussi pour son grade : « si nous sortons de l’euro, la moitié des économies des classes moyennes partiront en fumée avec la dévaluation de notre monnaie ! ».

Enfin, il faut convaincre. Convaincre du bienfondé des propositions de François Fillon. Au cours de sa visite, Laurent Wauquiez a rencontré plusieurs chefs d’entreprise. Une société de menuiserie qui « a un mal fou » à recruter un menuisier. Un garagiste qui, lui, se désole de voir des apprentis « retenir plus leurs droits que la valeur du travail ! ». « Notre pays est fou ! Avec ces normes, ces formations qui ne sont pas toujours adaptées aux emplois... On marche sur la tête ! », répond le politique. Réponse peu concrète... Mais les regards de l’assistance semblent approbateurs. Cela suffira-t-il ? Réponse, dans les urnes, le 23 avril.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard 

Coralie Mollaret

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