Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 21.11.2016 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 255 fois

PRIMAIRE Dans le Gard, les soutiens des candidats réagissent aux résultats

Militants et cadres du parti Les Républicains / UDI ont les yeux rivés sur les résultats... Photo : CM.

À Nîmes sur les 8 604 votants, François Fillon arrive en tête de la primaire de la droite et du centre avec 42,2 % des suffrages. Des résultats qui confirment la tendance nationale. Les référents et autres porte-paroles des candidats livrent leur réaction…

Première primaire pour la droite et première « surprise » pour Yves Layalle… Le référent de François Fillon dans le Gard le dit lui-même : « C’est inattendu ! On sent que les Français sont derrière un homme qui n’a rien promis d’amusant, si ce n’est à redresser le pays pour le mettre dans le droit chemin. Les électeurs ont découvert l’homme grâce à l’Emission politique de France 2 ou encore à l’Émission de Karine Le Marchand. Depuis les digues ont lâché… Quand je pense qu’il y a plusieurs semaines, les sondages l’accréditaient seulement de 9% ! Maintenant, il faut que la fédération Les Républicains du Gard nous fasse une place, que ce soit au niveau du bureau ou au niveau des candidatures pour les Législatives ».

Cette poussée étonne aussi Antoine Roger, référent de Bruno Le Maire dans le Gard. L’ancien ministre de l’Agriculture s’effondre à Nîmes avec seulement 2,06%, proche du score de Nathalie Kosciusko-Morizet qui enregistre 2,04 %. « François Fillon a bu de la potion magique ! », s'amuse-t-il, «  à la primaire de la gauche en 2011, la tendance s’était dégagée bien avant. C’est un peu incroyable… Pendant deux ans, on nous vendait le match Juppé/Sarkozy, Bruno Le Maire a essayé de remplir ce vide politique. Malheureusement, il n’a pas réussi. Honnêtement, c’est décevant mais je ne suis pas malheureux du travail fourni en équipe ».

Le séguiniste et candidat aux Législatives sur la 6ème circonscription, Richard Flandin, soutenait François Fillon avant de se rallier à Nicolas Sarkozy à la demande du maire de Nîmes : « Je ne suis pas déçu. J’ai soutenu Nicolas Sarkozy par fidélité à Jean-Paul Fournier… Mais j’ai encore dîné avec François Fillon, il y a 15 jours, lors de son déplacement à la Grande-Motte. Je peux vous affirmer qu’il a tout à fait compris ma démarche. Désormais, il compte sur moi pour le soutenir à l’Assemblée nationale (sourire). Le résultat de ce soir n’est pas une victoire, c’est un premier pas. Dimanche, s’en sera un second. Le 28 novembre commencera l’union de la droite pour une victoire le 7 mai ! ».

Etonné, le maire de Nîmes (par intérim) Franck Proust soutenait Nicolas Sarkozy : « L’ex-président est une personne qui suscite l’admiration ou le rejet .Il ne laisse pas indifférent… Si Nicolas Sarkozy n’accède pas au second tour (les résultats n’étant pas encore définitifs), je penserai à lui d’abord sur le plan humain. Ce sera difficile pour lui… Dès demain matin, je prendrai position. Si Nicolas Sarkozy accède au second tour, je continuerai à le soutenir. Si c’est François Fillon/Alain Juppé, je réfléchirai ».

« Pensée émue » de Julien Plantier à Nicolas Sarkozy. « Je me suis engagé en 2005 en politique grâce à lui, à sa personnalité. Ce soir, sa posture est digne, ses mots justes, je suis fier d'avoir pu participer à cette aventure humaine prenante, tellement passionnante. Dimanche prochain, pour le second tour, je voterai François Fillon. Un projet de rupture, des propositions et des idées courageuses qui correspondent à des valeurs et des principes que je partage. Nous devons être unis, soyons rassemblés pour redresser notre pays et mettre fin au pouvoir socialiste tout en évitant les extrêmes politiques ».

Richard Tibérino, secrétaire départemental adjoint de la fédération Les Républicains et soutien de Nicolas Sarkozy« Je suis triste de ne pas voir au 2ème tour celui qui a sauvé l'UMP de ses difficultés financières et le président de la République qui, en 2008, a sauvé la France d'une catastrophe financière. Je salue également le président des Republicains qui, par souci de rassemblement, a souhaité l'organisation de cette primaire ouverte ! Son discours hier soir m'a beaucoup ému. Je soutiendrai sans état d'âme François Fillon qui était mon second favori et qui nous a prouvé tout au long de cette campagne qu'il avait une stature d'homme d'Etat »

Porte-parole d'Alain Juppé dans le Gard, l'adjoint au maire de Nîmes et président du groupe d'opposition au Département Laurent Burgoa l'atteste  : « Il y a un rejet de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Il semblerait que l’on s’oriente sur un second tour Fillon/Juppé. Je suis heureux, ce sont les deux candidats les plus républicains, les plus gaullistes de cette compétition interne. Ils ne sont pas proches du Front National, comme d'autres le sont... Si Juppé n’accède pas au second tour, je serai vraiment déçu ».

Thierry Procida, élu UDI à Nîmes et président du groupe d'opposition au Département est également soutien d'Alain Juppé : « Ce soir, compte tenu de l'affluence, on peut dire au moins une chose c'est que c'est la victoire de la démocratie ! Plus de 4 millions de votants c'est inattendu et alors qu'on nous disait que les Français se désintéressaient de la politique c'est bien le message contraire qu'ils nous ont signifié ce soir. Les trois débats ont été aussi très suivis ce qui confirme cet intérêt. Ce que l'on retient aussi de ce scrutin c'est l'élimination de Nicolas Sarkozy et la percée fulgurante de François Fillon. Alain Juppé est qualifié pour le second tour. Ce qui laisse présager un bon débat d'idées de l'entre deux tours entre les deux finalistes. J'appelle donc les électeurs à participer à cette finale en se mobilisant dimanche prochain ».

Enfin, André Bonora, référent de Jean-François Copé dans le Gard n'est pas vraiment surpris : « On savait que l’on ne pèserait pas lourd dans ce département qui est très sarkozyste. Ca ne nous étonne pas… Jean-François Copé a été handicapé par Bygmalion et son retrait médiatique lié à cette affaire. Maintenant, on veut travailler pour l’avenir et, à titre personnel et militant, je resterai derrière Jean-François Copé ».

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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