Dimanche sous tension pour le village de Rodilhan… À l’occasion du festival taurin organisé par Toros y Caridad, plusieurs centaines de manifestants anti-corrida sont mobilisés.

On prend les mêmes et on recommence. Depuis huit ans, le festival taurin de Rodilhan est le symbole de la lutte anti-corrida pour le Crac (Comité radicalement anticorrida). Selon les forces de l’ordre, 450 militants sont mobilisés aux portes du village (quand un millier avaient été annoncés par le Crac).

Dans le village, le petit pont qui surplombe le Buffalon accueille désormais le Drap, le dispositif de retenu qui - comme son nom l’indique - retient le plus gros des manifestants.

Pour assurer la sécurité de la corrida, 350 gendarmes (150 mobiles et 200 départementaux) sont déployés. « C’est une opération délicate dans des conditions compliquées. De plus, les manifestants sont de plus en plus violents avec la présence de casseurs que l'on retrouve dans d'autres manifestations de même typologie que les black-blocs qui sont là pour en découdre », commente le colonel Laurent Haas.

La tension devrait monter d’un cran à l’approche de l’ouverture du spectacle, prévue pour 15h30. Pour l’heure, les militants ont jeté quelques projectiles, des pierres provenant des gabions, et ont cassé du mobilier urbain. En réponse, les forces de l’ordre ont tiré plusieurs gaz lacrymogènes. Un mât mis en place filme aussi  bien les agissements des anti-corrida que des gendarmes.  

Anthony Maurin et Coralie Mollaret 

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