Publié il y a 1 an - Mise à jour le 05.07.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1695 fois

TRIBUNAL "On est dans un tabassage dans un commissariat de police, dans l'ultra-violence"

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Vendredi soir, deux jeunes sont interpellés par la police. Une fois au poste, ils agressent les forces de l'ordre. Bilan : 7 policiers blessés !

"Les policiers se sont retrouvés face à des fous furieux, ingérables et impossibles à calmer. On est dans un tabassage dans un commissariat, dans l'ultra-violence, où une policière va être rouée de coups à la tête et une autre va avoir des touffes de cheveux arrachées", décrit maître Jean-François Corral. "Une policière a 10 jours d'IIT et une suspicion de fracture de la hanche. Elle a été prise de vomissements après l'agression", poursuit l'avocat des fonctionnaires de police.

Au départ, vendredi en soirée, deux jeunes sont interpellés par la police municipale pour des vols de téléphones portables sous la menace d'un couteau. Des faits qui se déroulent à hauteur de l'Esplanade de Nîmes, face au palais de justice. La police municipale intervient et parvient à stopper les deux jeunes, dont un mineur qui sera jugé en août prochain devant le tribunal pour enfants pour les "vols de téléphones" et les agressions des forces de l'ordre au sein même de l'hôtel de police. Sept policiers ont été blessés au total.

"Personne ne m'a tendu la main", se défend l'accusé

"Nous avons un jeune majeur qui a déjà été condamné récemment pour une autre affaire 'de tentative d'extorsion'. Nous sommes aujourd'hui dans la sauvage agression de policiers, des agressions qui ont suscité une très vive émotion au sein de la police", estime le procureur adjoint, Philip Ughetto. Le représentant du parquet de Nîmes réclame deux ans de détention avec un mandat de dépôt à l'audience.

"Mais moi personne ne m'a tendu la main, je suis à la rue depuis mes 18 ans", souligne ce garçon de 20 ans qui est jugé en audience de comparution immédiate pour ces "violences sur des personnes dépositaires de l'autorité publique". "Il a été mis à la porte de chez lui lorsqu'il avait 18 ans. Il s'agit d'un gamin qui fait les poubelles tous les jours pour manger et qui n'a jamais eu de soutien de sa famille. C'est facile pour des parents de mettre dehors un gamin", s'insurge Maître Patricia Perrien qui défend le prévenu.

Le tribunal présidé par Jean-Michel Perez a prononcé une peine de 16 mois de prison et révoque les 6 mois qu'il avait au-dessus de la tête lors d'une précédente affaire. Il écope donc au total de 22 mois de prison et d'un maintien en détention.

Boris De la Cruz

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