Forte affluence ce samedi matin dans la rue de la République où se mêlaient l’animation traditionnelle du marché et l’agitation joyeuse propre aux débuts de campagne. Pour Patrick de Carolis, maire sortant, cette journée marquait un double événement : l’inauguration de son local de campagne, au numéro 21, et le premier contact officiel avec les Arlésiens dans le cadre de la campagne municipale. Entouré d’une partie de son équipe, il a ouvert grand les portes de ce lieu symbolique, "où on discute, on cogite, on confronte les idées et on commence à échafauder les grands projets".
L’occasion était idéale pour mesurer l’enthousiasme des militants et sympathisants, venus en nombre. Parmi eux, des visages familiers et des soutiens de poids. "Je ne vais pas vous donner ma liste aujourd’hui", a glissé le maire, préférant entretenir le suspense autour de celles et ceux qui viendront compléter son équipe. Dans l’assistance, on remarquait notamment Camille Hoteman, XXIVᵉ Reine d'Arles et Reine du Felibrige, mais aussi Patrick Chauvin, ancien premier adjoint d’Hervé Schiavetti, dont les noms circulent depuis plusieurs semaines. Étaient également présents des membres de la majorité sortante, comme Pierre Raviol, Antoine Parra, Michel Navarro, Silvère Bastien ou encore Claire de Causans.
Aux côtés du candidat de la liste Arles au cœur : Mandy Graillon, son adjointe, fraîchement nommée présidente des Amis de Patrick de Carolis - titre qu’elle endosse après le départ de Jean-Michel Jalabert, ancien premier adjoint, dont la rupture avec la majorité a marqué les esprits. Mais aussi, Cyril Juglaret, conseiller régional, dont l’engagement sur la liste du maire sortant a été récemment acté. Une présence que Patrick de Carolis n’a pas manqué de souligner, la qualifiant d’"emblématique" de la démarche qu’il entend porter.
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"La réussite se construit avec nos partenaires", a-t-il souligné à ce sujet, insistant sur l’importance de la représentation territoriale. Cyril Juglaret, en tant que conseiller régional, incarne ce lien avec la Région, une collaboration qui a pu faire défaut pendant six ans. Mandy Graillon, quant à elle, représente le Département. "Qui dit mieux en face ?", a lâché le candidat, avec une pointe de défi à l'adresse des autres équipes en lice. Pour le maire sortant, tout semble clair : "Nous savons ce que nous allons faire, comment, et surtout avec qui."
Un bilan comme socle de crédibilité
Mais avant de dévoiler ses projets pour l’avenir, Patrick de Carolis a tenu à revenir sur le bilan de son mandat. Un exercice qu’il juge indispensable parce qu'"un bilan crédibilise le discours" a-t-il affirmé, évoquant un document de douze pages qui sera prochainement distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune. "Je suis très, très fier du travail qui a été fait. Personne n’a été oublié, aucun quartier, aucun village n’a été laissé de côté", s'est félicité le maire sortant, reconnaissant toutefois que les actions menées ont pu varier d'ampleur selon les besoins.
Et Patrick de Carolis de mettre en avant les trois points forts de son bilan : l’investissement, avec 86 millions d’euros injectés dans la ville ; la réduction de la dette, passée de 108 à 85 millions d’euros à la fin de l’année 2025 ; et enfin, le maintien des taux d’impôts communaux. "Nous avons tenu nos promesses", a-t-il résumé. Avec une honnêteté assumée : "Tout n’a pas été parfait, certains projets ont été très bien menés, d’autres moyennement, et parfois, nous avons dû faire l’impasse. Mais nous avons fait ce que nous avions promis de faire."
