Publié il y a 3 h - Mise à jour le 18.05.2025 - Yannick Pons - 2 min  - vu 19 fois

CULTURE Opéra d'Avignon United dances of America, sublime triptyque esthétique

United Dances of America

- Photo Cheryl Dann

Hier soir, samedi 17 mai, jusqu'à cet après-midi, l'Opéra Grand Avignon joue trois pièces de danse imaginées par des chorégraphes américains. Trois actes de danse d'une modernité exceptionnelle, touchés par la grâce.

En écho à la fresque impétueuse de Martin Harriague sur l’Amérique de Trump présentée à l’automne 2024, trois chorégraphes américains sont à l’honneur dans ce programme dédié à la quête universelle de liberté, d’authenticité et d’identité.

Trois actes de grâce

Trois regards différents qui dénoncent l’enfermement, qu’il soit physique ou social, et qui explore la force libératrice de la danse. Chaque pièce est à sa façon une déclaration d’indépendance artistique, dans laquelle la musique occupe un rôle important.

Trois chorégraphes américains, trois regards différents, trois pièces, mais une même ferveur à explorer la force libératrice de la danse. Trois chorégraphes américains qui se présentent, ainsi que leur œuvre, avant que celle-ci soit jouée, sur en immense écran sur fond de scène. Magnifique.

D'abord, This, That, and the Third, le deuxième travail de Rena Butler, qui combine une variété de vocabulaires, de mouvements et de genres musicaux. Les six danseurs et danseuses font des pirouettes, roulent sur le sol sur des mix de danses ouest-africaines. Butler joue avec l'espace et la manière dont on peut normaliser l'altérité dans de nouveaux espaces ou dans des lieux différents.

La danse inspire le son

Et puis Holy, œuvre intime et singulière, est un duo créé par Mike Tyus et son partenaire Luca Renzi au LA Dance Project, en 2023. Créé par les deux hommes lors de nombreuses séances d’improvisations corporelles, la performance est extra-ordinaire. Et si le mouvement du corps générait la partition ? Et si cette partition renversait la relation typique entre le mouvement et la musique ?

Et si les mouvements du corps initiaient la création musicale ? Deux danseurs prodiges aux corps d'athlètes, entièrement nus, occupent la scène. Spectacle d’une rare intensité. Athlétique, viscéral et sensible

Et puis Stephen Shropshire conclut cette démonstration de talent américaine avec Mythology, sa propre pièce qu’il revisite. Il met en lumière une lettre-poème de Sam Melville sur une musique sublime de Frédéric Rzewski, Coming together, qui résonne pleinement dans sa chorégraphie. La voix de l’auteur, en anglais, compagne une musique inéluctable aux accents asiatique tout le long de la performance. Sa voix fait partie de la composition musicale. Demi standing ovation de la part du public avignonnais connaisseur.

Opéra Grand Avignon
Dernière représentation ce dimanche 18 mai à 18h

Yannick Pons

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