Publié il y a 11 h - Mise à jour le 06.07.2025 - François Desmeures - 3 min  - vu 3091 fois

FAIT DU JOUR À Saint-Jean-du-Gard, le domaine de Ravel devient le premier Ushuaïa villages du département

Marjolaine et Cédric Rossel, propriétaires du domaine de Ravel

- François Desmeures

Effectif depuis la saison 2024, le réseau Ushuaïa villages s'implante dans le Gard pour son deuxième été. À la recherche de sites en milieu naturel, respectueux de l'environnement et qui favorisent le patrimoine local, le réseau a validé la démarche du couple Rossel, qui est monté en gamme pour atteindre les trois étoiles. Avec une salle d'activités agrandie, Marjolaine et Cédric Rossel espèrent étirer la saison pour que leurs vingt gîtes, répartis dans cinq maisons, soient occupés d'avril à novembre.

Marjolaine et Cédric Rossel, propriétaires du domaine de Ravel • François Desmeures

Ils avaient déjà un parc en pleine nature de trois hectares, au bord de la route de la Vallée Française, une flore respectée et une faune qui arpente son relief. Le domaine de Ravel a désormais la validation de son écrin par le réseau Ushuaïa villages, qui ne se positionne que sur des lieux de vacances à potentiel environnemental élevé. Après une première homologation de dix-sept sites pour la saison 2024, dix-neuf nouveaux prestataires ont été labellisés cette année par le réseau. Le domaine de Ravel est le seul et unique dans le Gard.

Le domaine se trouve au bord de la route pour la Vallée Française • François Desmeures

Marjolaine et Cédric Rossel n'ont pas chômé pour aboutir à ce résultat, avec des travaux qui ont traversé l'année sur le domaine. En premier lieu, pour en agrandir la salle de réception. "D'une salle de 50 m² qui accueillait tout, cuisine comprise, on a plus que doublé la capacité, explique Marjolaine Rossel. Cela nous permet de privatiser tout le domaine pour des mariages ou des réceptions." Le couple a gratté la montagne pour agrandir la surface, déplacé la cuisine, pour avoir une salle d'un seul tenant. De quoi, chaque mercredi soir de l'été, accueillir un repas préparé par Hélène de Meyer, traiteur à Anduze et surtout ancienne cheffe de la Balade gourmande à Soudorgues.

L'aire de jeux, installée sur l'ancien terrain de tennis • François Desmeures

La Région Occitanie a conditionné son aide à la montée en gamme du domaine, qui affiche désormais trois étoiles. "Et le réseau Ushuaïa porte les valeurs qu'on mettait en place au quotidien, argumente Marjolaine Rossel, notamment les activités nature, l'attention portée à l'environnement, le type de communication, l'esprit réseau, etc." En passionné d'astronomie, Cédric Rossel fournit même des lunettes de haute technologie pour observer le soleil la journée, les étoiles en pleine nuit - "avec des vacanciers en pyjama, à 3h du matin". Un piège photo, installé dans le domaine de trois hectares, livre aussi, régulièrement, des chevreuils et autres sangliers qui traversent les terrains.

Le bâtiment d'accueil en arrivant au domaine • François Desmeures

Le bâtiment d'accueil du domaine • François Desmeures

"On partage les mêmes valeurs, confirme Maharo Ravomandimby, directrice de la marque Ushuaïa villages : nature, reconnexion à soi et à l'environnement, découverte du patrimoine local et environnemental. Même si, pour nous, le site est atypique car il n'a que des gîtes." Et pas d'emplacement de tentes. Ce n'est pourtant pas l'ombre qui manque au sein de cette forêt de châtaigniers et de pins, agrémentée d'érables rouges que Cédric Rossel implante pour remplacer les pins et leur potentiel inflammatoire.

La réception, aux nouvelles couleurs du réseau • François Desmeures

François Desmeures

L'ancien village vacances de la fin des années 70 a tout de même bien changé. "Les vingt gîtes sont à peu près identiques, détaille Cédric Rossel en faisant visiter les lieux. Ceux d'en haut sont climatisés, ceux du bas des maisons profitent d'être semi-enterrés pour conserver de la fraîcheur. On a aussi un petit studio et une suite nuptiale, pour que les mariés puissent profiter de leur mariage." Une aire de jeux, des terrains de foot et de volley, ainsi qu'une piscine - couverte et chauffée en basse saison - complètent l'offre locale. Les propriétaires proposent, en saison, des sorties de randonnée aquatique, canyoning et, donc, initiation à l'astronomie. 

Cédric Rossel fait visiter un gîte aux professionnels du tourisme et aux voisins du domaine • François Desmeures

Quatre gîtes sont installés dans chaque maison • François Desmeures

La terrasse privative d'un des gîtes • François Desmeures

De quoi fournir un séjour presque à la carte à des touristes devenus plus versatiles. Difficile, ainsi, d'obliger à réserver pour une semaine entière en juillet, ce qui oblige à jongler entre les réservations. "On s'adapte, on a plus de courts séjours jusqu'au 20 juillet environ", confirme Marjolaine Rossel.  En août, le domaine fait le plein. Ensuite, Cédric Rossel espère dans ses nouvelles infrastructures pour "étirer la saison". Un mouvement qui s'étend déjà, d'ailleurs, en réaction au réchauffement climatique... 

Cédric Rossel propose de l'initiation à l'astronomie à ses vacanciers, dans la plus grande Réserve internationale de ciel étoilé d'Europe • François Desmeures

La piscine, découverte en été, et recouverte, pour la chauffer, quand les températures baissent • François Desmeures

Le "Petit baigneur", une offre complémentaire

En plus de leurs vingt gîtes sur les hauteurs du village, Marjolaine et Cédric Rossel sont à la tête du camping le Petit baigneur, à l'entrée de la route de la vallée Borgne, au pied de la route du col Saint-Pierre, au bord du Gardon. Avec un concept radicalement différent. "Là-bas, on a 25 places, uniquement que des emplacements de camping." Et, évidemment, un accès direct à la rivière. 

Après la crue dévastatrice de 2020, "on ne prenait plus de réservation", confie la responsable des lieux. Des arbres avaient été arrachés et le couple Rossel préférait que les gens voient d'eux-mêmes le camping pour ne pas être déçus par une réservation à distance. "On a vraiment rouvert les réservations cette année", après avoir implanté de nouveaux arbres, qui ont poussé. "Et ça marche plutôt bien !", se réjouit Marjolaine Rossel. 

François Desmeures

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