Publié il y a 12 jours - Mise à jour le 23.10.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1463 fois

ÉDITORIAL Maire et président d'intercommunalité : partout sauf à Nîmes ?

Photo AS/ObjectifGard

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Nîmes métropole et la ville de Nîmes, quel que soit le gagnant en 2026, devraient changer de dimension.

Les prochaines échéances municipales à Nîmes devraient avoir un impact important sur la gestion des exécutifs locaux. Nîmes métropole et la ville de Nîmes, quel que soit le gagnant, devraient changer de dimension. D'abord, en matière de mutualisation des services. Aujourd'hui, avec deux personnalités de la même famille, mais qui n'ont pas tout à fait les mêmes intérêts futurs - l'un en fin de mandat et de carrière politique, l'autre, candidat putatif pour le remplacer - chacun compose sa gestion quotidienne avec son propre cabinet politique, sa propre communication et son pré carré. Demain, si le maire est le président de la Métropole, il n'y aura qu'une seule tête et qu'un seul cabinet. La communication devrait, elle aussi, fusionner pour adapter les prises de parole de façon cohérentes et adaptées. De la même manière, le chantier ouvert par Yvan Lachaud en 2020 de basculer la Métropole en communauté urbaine devrait être à nouveau à l'ordre du jour. Et ainsi les dotations de l'État gonflaient significativement. D'autres compétences pourraient s'unifier : l'urbanisme, le développement commercial et économique. Et les projets de territoire dans leur ensemble. C'est tout bête, mais la gestion des transports, de la collecte des ordures ménagères ou de l'alimentation en eau potable pourraient aussi s'adapter plus harmonieusement. À la clé, là encore, des économies substantielles. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, cette organisation bicéphale depuis tant d'années à Nîmes est une anomalie. Selon une étude de l’Assemblée des communautés de France, 86 % des présidents d’intercommunalités étaient maires en 2019, le reste ne l’était pas. C'est pourtant l’une des clefs du bon fonctionnement du bloc local. Historiquement, de nombreuses intercommunalités ont été créées pour prendre en charge des compétences techniques, ce n'est plus vraiment le cas. L'étude montre encore que, depuis 2019, 88 % des communautés et métropoles étaient compétentes pour la gestion des équipements culturels et sportifs et plus de 80 % exerçaient la compétence action sociale. Ainsi, les Communautés, de plus en plus, assurent, dans leur très large majorité, des actions « de proximité ». Jusqu'à fusionner le rôle du maire et de président d'une communauté de communes ? Cela nécessiterait alors de revoir entièrement le mode électif. Une autre question cruciale, mais qui permettrait de légitimer complètement la fonction de président...

Abdel Samari

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