Que la fête commence ! Ce concours d’abrivado organisé par la Ville et par Nîmes métropole, est le plus important qui puisse exister et rayonne bien au-delà du département. Les vingt-cinq manades engagées ont participé à des qualifications organisées à Sernhac, Bernis, Langlade, Clarensac et Marguerittes.
Nouveau parcours
C’est inédit, ça n’existe nulle part ! Pour la deuxième fois, la finale se tenait en ouverture de la feria nîmoise. Le parcours, long de 870 mètres, avait été soigneusement préparé afin de limiter les risques. Sable dans les virages, ballots de paille et barrières devaient protéger chevaux, taureaux et mobilier urbain.
Un tirage au sort a fixé l’ordre de passages des onze manades en lice. La Lauze a ouvert la finale, suivie par Arlatenco, Briaux, Du Seden et Du Levant. Puis Lescot, Cayzac, Aubanel Baroncelli, Chaballier et l’Amista se sont succédé, avant que Devaux, tenante du titre, ne ferme le cortège.
Particularité de cette année, le parcours bouclé ramenait les taureaux au point de départ, à la Maison Carrée, afin d’être aussitôt renfermés dans les camions de leur manade. Les taureaux engagés hier soir avaient entre 4 et 11 ans.
La boucle des arènes
Au pied de la Maison Carrée, cavaliers et taureaux de la première manade de La Lauze s’élancent ensemble. Le claquement sourd des sabots emplit le boulevard Victor-Hugo. Après avoir contourné les arènes, la formation négocie un virage serré devant le musée de la Romanité. On retient son souffle, le virage est brusque.
La troupe passe devant le restaurant Le Cheval Blanc (Wine bar) comme un clin d’œil à Michel Hermet, puis effectue un demi-tour devant l’Esplanade. Les gardians resserrent la formation avant la boucle sur le sable et reviennent par le même chemin. Les spectateurs traversent les barrières et se plantent sur le parcours, mais s’écartent en urgence à l’arrivée des cavaliers. C’est une finale, les gardians ferment les rangs et les taureaux s’échappent rarement, laissant les attrapaïres sur leur faim. Les onze concurrents s'engagent chacun leur tour dans le parcours.
Professionnels
Gaël Dupret, délégué à la Culture et aux traditions à Nîmes métropole, a « professionnalisé » cette compétition. Dans l’après-midi, les contrôles sanitaires ont été réalisés sur l’ensemble des animaux. La présentation était aussi prise en compte, qu’il s’agisse de l’aspect du cheval, de la qualité du harnachement ou de la tenue des cavaliers en costume de gardian.
Sont pris en compte le respect des traditions et le travail des manadiers. Onze membres du jury, issus des communes de Nîmes métropole, étaient répartis le long du circuit pour observer et évaluer. La notation prenait en considération le comportement des taureaux, la cohésion des cavaliers ainsi que la maîtrise et la tenue des chevaux.
Le speaker l’annonce au micro, c’est la manade Devaux, tenante du titre qui l’emporte ! Colomina, qui a peint l’affiche de cet événement, remet le titre à la famille gardoise, accompagné par Franck Proust et Gaël Dupret devant l'église Saint-Paul. La Lauze (2e) et Arlatenco complètent le podium. Un peu moins de monde sur le parcours cette année et dans les rues. Mais ce n'est que le début de la feria.
Dans la rue, les restaurants éphémères se sont installés, les spectacles de rues se mettent en branle et les bodegas ouvrent leurs portes. Les festivités commencent.