Il avait 30 ans quand il a repris les Caves de Saint-Jean, "il y a quatre ans, pour plein de raisons". Mais avant tout pour "la passion du vin et de la table", entame Samiel Moulet, dans sa nouvelle boutique, un peu plus bas que ne l'était la précédente, mais toujours dans la Grand-Rue. "Dans mon boulot d'avant, j'étais souvent en déplacement. Et j'aimais bien aller dans les caves, goûter les vins d'autres régions. Comme beaucoup d'épicuriens."
"Puis, j'ai arrêté mon boulot pour essayer d'avoir une vie de famille, sourit Samuel Moulet, après cinq ans de déplacements. Quand Maurice manquait de place, on faisait parfois des dégustations de vin chez moi, aux Plantiers." Maurice, c'est Maurice Berthet, le propriétaire précédent des Caves de Saint-Je,n qui partait à la retraite. "Il m'en avait parlé, un ou deux ans avant de lâcher, parce qu'il prospectait. J'y ai vu une opportunité. Mais il me fallait des moyens pour racheter la cave, le fonds de commerce..."
"J'aime la bonne franquette, mais il fallait que ce soit plus structuré"
Après quatre ans dans le local historique du caviste, "quelques commerces commençaient à fermer autour, grimace Samuel. S'il y avait possibilité de se rapprocher du coeur de ville, je voulais le faire." L'ancienne boutique était un peu "humide, fouillie. Et puis, j'ai fait rentrer des références depuis que j'ai repris, je voulais être plus à l'aise." La proximité des deux adresses, l'ancienne et la nouvelle, au 111 de la Grand-Rue, a aussi permis à Samuel de ne pas fermer alors qu'il déménageait. Samuel a profité de la fin de son bail pour sauter sur l'occasion.
"Je n'ai aucun regret, livre le caviste du village au sein de son offre mieux présentée et mise en valeur, plus fournie. J'aime la bonne franquette, mais il fallait que ce soit plus structuré." Par envie d'offrir certains produits à sa clientèle, mai aussi par évolution du marché, dans un contexte de crise viticole. "Je me suis rendu compte que c'est surtout le marché de quantité qui baisse. Mais on prend quand même une peltite bouteille pour le week-end... C'est très compliqué pour les vignerons, mais pour nous il y a une place."
De 4 € à plus de 100 €, Samuel Moulet affiche une offre "un petit peu pour tout le monde. Je n'ai pas réorienté la cave, j'ai rajouté". En introduisant du vin nature, par exemple, ou en "montant en gamme sur certaines bouteilles, tout en conservant celles à 5 €. Et puis, j'ai été bien épaulé piur accéder à certains cavistes". Ce qui permet à Samuel de proposer un Vieux Télégraphe de 2012, par exemple.
Le repère n'abritait que deux maisons de champagne, il en possède désormais une dizaine. Et soixante whisky là où il n'y en avait que vingt. Les bières locales sont aussi bien représentées. "Je vais peut-être augmenter l'espace, pour introduire plus de bières étrangères", s'interroge Samuel Moulet. Le déménagement dans plus grand autorise aussi plus de projets...
Les Caves de Saint-Jean le Repère de Dionysos sont bien évidemment ouvertes pendant les fêtes