Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.02.2022 - marie-meunier - 2 min  - vu 546 fois

UZÈS Un nouveau tableau de Xavier Sigalon rejoint les collections du musée

"Les Portefaix" a été peint par Xavier Sigalon, vers 1830, à Nîmes. (Marie Meunier / Objectif Gard)

La conservatrice du musée, Brigitte Chimier, a présenté le tableau de Xavier Sigalon, acquis récemment lors d'une vente aux enchères. Elle était en compagnie de Marc Stammegna, commissaire de la prochaine exposition de l'Ancien Évêché, du maire, Jean-Luc Chapon, et de Fanny Cabot, adjointe à la Culture. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Le musée d'Uzès a fait l'acquisition d'un nouveau tableau pour 13 000 € lors d'une vente aux enchères à l'automne 2021. Il s'agit d'une toile de Xavier Sigalon, peintre né en 1787 à Uzès, qui est ensuite allé à Nîmes puis à Paris. Les visiteurs pourront donc admirer cette oeuvre jusqu'alors inconnue puisque conservée dans une collection privée.

"On avait déjà quelques tableaux de Sigalon, mais ce sont des portraits. Là on a un plus grand format avec un sujet original puisque ce sont ce qu'on appelait des portefaix. On dirait aujourd'hui des manutentionnaires ou des déménageurs. À l'époque, il n'y avait pas d'ascenseur, il fallait des costauds pour porter tout ce qui était lourd", introduit Brigitte Chimier, conservatrice du musée uzétien.

La petite histoire dit que le peintre, qui habitait Nîmes, aurait croisé ces deux garçons en bas de chez lui et leur a trouvé beaucoup d'allure. C'est ainsi qu'il leur a demandé de poser pour lui. "L'un d'eux porte un sac en tissu sur la tête, c'est ce que les gens mettaient pour se protéger les épaules et le dos quand ils portaient des choses lourdes", détaille la conservatrice. Un sujet populaire peu commun pour cet artiste qui avait davantage l'habitude de faire le portrait de gens fortunés. Le tableau aurait été peint vers 1830.

Sigalon considéré "comme un jeune peintre prometteur de France"

Xavier Sigalon a ensuite été très remarqué lorsqu'il vivait à Paris : "À un moment, c'était quelqu'un qui était un peu comme Delacroix, considéré comme un jeune peintre prometteur en France. Il n'a pas fait la même carrière finalement", souligne Brigitte Chimier. Il aurait pu connaître le succès après avoir fait une oeuvre majeure, mais qui fut aussi l'une des dernières. Il a réalisé en trois ans une copie de la scène du Jugement dernier de la Chapelle Sixtine à Rome et une fois terminée, l'a installée lui-même à la Chapelle des Beaux Arts. Après cela, Sigalon est retourné à Rome en vu d'autres projets mais a attrapé dans la même année, en 1837, le choléra. "Il est enterré à Rome, à la chapelle Saint-Louis des Français. Ça a été sa réussite et aussi sa fin", narre Marc Stammegna, commissaire de la future exposition événement qui s'installera en avril au musée d'Uzès.

Et puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule... L'Ancien Évêché est en train d'être reconfiguré en vu d'accueillir une importante exposition rassemblant des oeuvres d'artistes tous venus travailler dans le midi. Il y aura le peintre provençal, Jean-Baptiste Olive, et Adolphe Monticelli (qui a beaucoup influencé Van Gogh, NDLR), mais aussi un petit tableau d'Auguste Renoir représentant Jean, son fils cinéaste. D'autres peintres comme André Derain, Pierre Bonnard, Auguste Chabaud, Albert Marquet seront aussi représentés. Une partie d'entre eux se sont inscrits dans le mouvement fauve qui a été reconnu en 1905 au Salon des indépendants. L'exposition se terminera avec quelques sculptures de César, l'enfant de Marseille. On vous en parlera plus amplement dans un prochain article.

Marie Meunier

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