ALÈS Un homme frappé, séquestré et torturé à son domicile

JUSTICE. Une femme réclamait mercredi sa remise en liberté dans cette affaire de torture.
Une jeune femme est mise en examen depuis un an pour "extorsion avec acte de torture ou de barbarie", et "séquestration et arrestation arbitraire avec torture ou barbarie". Cette femme, âgée de 26 ans et déjà connue de la justice, est impliquée dans ce dossier de violence extrême survenue dans un appartement d'Alès en décembre 2023. Au total, quatre personnes sont mises en examen : deux frères et deux jeunes femmes.
Dans les faits, en décembre 2023, un quinquagénaire n'a pas fait attention et a ouvert la porte à des individus aux visages dissimulés par des cagoules... Ils réclament une dette de 500 euros relative à un conflit entre la victime et un garagiste d'une petite commune des Cévennes. Au départ de cette expédition punitive, la victime ne comprenait pas de quoi il s'agissait. L'homme est insulté par ses agresseurs qui mettent en avant son homosexualité. Ils menacent de le sodomiser, et lui placent un godemichet dans la bouche.
Il est frappé, humilié et séquestré de très longues minutes. Comme il n'a pas d'argent, les mis en cause se rendent avec le quinquagénaire à un distributeur de billets, avant d'abandonner le malheureux blessé dans la rue. L'enquête, confiée au commissariat d'Alès, va permettre d'identifier quatre mis en cause qui seront interpellés quelques mois plus tard, en juillet 2024. Parmi le "quatuor" une femme, âgée de 26 ans, réclamait ce mercredi 9 juillet 2025 son contrôle judiciaire. "Elle a participé à la manifestation de la vérité dans ce dossier et elle a reconnu les faits, estime maître Perrine Teissonnière qui défend la jeune femme avec maître Marc Roux. L'instruction dure depuis 14 mois et madame a été entendue avec une version identique à chaque fois". "Et puis la co-mise en examen qui a un rôle beaucoup plus important est en liberté depuis le 13 juin dernier", poursuit maître Teissonnière.
"Pour moi, ses déclarations sont justement en contradiction avec les témoins, avec la victime aussi et avec les autres protagonistes du dossier", tranche l'avocat général Aurélie Reymond qui s'oppose à une remise en liberté. "Elle n'a jamais écouté les avertissements judiciaires, elle est déjà connue de la justice. Et puis elle a un ancrage dans la délinquance", estime l'avocat général qui obtient de la cour d'appel de Nîmes que la mise en examen poursuive sa détention provisoire.