Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 12.03.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 761 fois

ÉDITORIAL Tempête Monica : comment éviter que le pire ne se reproduise ?

Photo Norman Jardin

Les conséquences sont nombreuses après l'épisode de pluie intense de ce week-end. Des morts qui auraient pu être bien plus nombreux sans l'engagement des forces de secours et de sécurité et leur sang froid nécessaires pour faire face aux périlleuses manœuvres. 

Ce sera difficile d'oublier ce week-end cauchemardesque du 9 et 10 mars 2024. Surtout pour les familles endeuillées. Alors qu'il reste encore, à l'heure d'écrire ces quelques lignes, deux enfants disparus, le Gard dénombre déjà quatre morts. Le manque de culture du risque est désormais sur toutes les lèvres. Le danger viendrait uniquement de Gardois imprudents ? Inconscients pour certains ? Ils en paient un lourd prix. Il vient aussi probablement de l'inadéquation entre un épisode de pluie intense et la communication en amont. Les services météorologiques ont peut-être mal anticipé le risque ? Impossible de les accabler, tant les moyens manquent ces dernières années chez Météo France. Sans compter l'impossibilité de mesurer parfaitement des orages stationnaires et très localisés. Cela étant, hier soir dans notre émission TV Le Club, Patrick Malavieille, vice-président au Conseil départemental du Gard, rappelait que jusqu'à tard, le Gardon n'était pas en alerte crue samedi soir. Les services du Département ont donc agi en fonction de l'étendue des informations qu'ils avaient en leur possession. Régis Bayle, notre second invité, maire d'Arrigas et président du Pays Viganais, regrettait de ne pas avoir reçu, comme c'est d'usage auprès de tous les maires, un appel téléphonique émanant des services de la préfecture pour l'informer du passage en alerte orange sur le Gard samedi dans la journée. Il n'est pas l'heure encore de chercher des coupables. Mais il est l'heure toutefois de trouver les ressorts pour que des drames pareils ne se reproduisent pas. Il est évident que les 88 points submersibles dans le Gard et les 69 ponts dans la même situation doivent désormais être mieux encadrés en cas d'épisode de tempête. Il est nécessaire aussi de renforcer le barriérage pour éviter que certains conducteurs s'y aventurent en cas de danger. Face à la croissance démographique de notre département, il est peut-être aussi venu le moment de repasser un large message à la population sur les dangers dévastateurs de l'eau. Et d'encourager toutes les initiatives éducatives auprès des plus jeunes pour sensibiliser aux risques d'inondation. Le Gard était un modèle il n'y a pas si longtemps en la matière, ce relâchement ne doit pas durer...

Abdel Samari

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