GARD Les gendarmes saisissent 1 500 copies de sacs, vêtements et chaussures de luxe
Grosse et belle affaire pour les gendarmes gardois de la brigade de recherches de Bagnols et de la section de recherches de Nîmes.
Depuis le début de l'année et grâce à un renseignement anonyme, ils enquêtaient en toute discrétion sur un vaste réseau de produits contrefaits. Des copies de marques de luxe qui appâtaient les chalands sur les réseaux sociaux. Les acheteurs se rendaient ensuite à un rendez-vous dans un local, une véritable caverne d'Ali Baba, située dans une villa de Pont-Saint-Esprit.
Durant les investigations et pour une raison inconnue, les malfaiteurs ont ensuite déménagé leurs marchandises illicites vers un local situé dans une rue passante de Bagnols-sur-Cèze. Un local perquisitionné mardi matin, tout comme un entrepôt de stockage situé dans le sud de l'Ardèche. Les clients se rendaient à Bagnols donc, pour acheter les produits faussement siglés Dior, Dolce Gabana, Lacoste, Vuitton. Des sacs, des vêtements, des chaussures, véritables reproductions des vraies marques.
Après plusieurs semaines d'investigations, les gendarmes ont frappé mardi. "50 militaires de la compagnie de Bagnols, du groupement du Gard, mais aussi des gendarmes de l'Ardèche et du Vaucluse" étaient de sortie matinale, mardi, selon le commandant Perrin, patron de la compagnie de gendarmerie de Bagnols. Quatre personnes ont été interpellées. Trois sont actuellement en prolongation de garde à vue et une information judiciaire sera ouverte ce jeudi au palais de justice de Nîmes.
La contrefaçon coûterait près de 7 milliards à la France pour l'année 2019. Dans notre affaire aux dimensions plus locales, 1 500 copies de produits de luxe ont été saisies par les enquêteurs, aidés du GIR, le groupe interministériel de recherches... Cette cellule est plus particulièrement en charge d'évaluer et de saisir le patrimoine des délinquants présumés. Quatre montres de valeurs... et non contrefaites ont d'ailleurs fait l'objet de saisies conservatoires, ainsi que deux voitures, et quelques milliers d'euros sur des comptes bancaires. "Nous sommes en charge de réaliser un dossier financier complet", souligne le commandant du GIR, Emmanuel De Backer.
Parmi les trois suspects qui devraient être présentés à un juge d'instruction de Nîmes demain, "il y a une tête de réseau chargée de trouver le matériel. C'est un homme connu de la justice, notamment pour une lourde sanction liée à un trafic de stupéfiants. Un autre suspect a avoué gagner près de 2 500 euros par mois par ce trafic", souligne la substitut Estelle Meyer qui pilote depuis le début cette enquête pour le parquet de Nîmes.
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