Voilà un homme qui aurait mieux fait de ne pas utiliser son téléphone. Mais en panne dans un petit village situé dans les Cévennes, à la limite du Gard et de la Lozère il a préféré appeler les gendarmes en espérant un coup de main, voire le remorquage de son scooteur. Sauf que cet espagnol, âgé de 56 ans, qui se présente à la barre de la cour d'appel de Nîmes comme "un chef d'entreprise, écrivain" était recherché depuis 2016, après une condamnation par le tribunal correctionnel de Mende. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis six ans, afin de purger la peine infligée de un an de prison pour des violences sur une dame. Après l'agression, cet espagnol est reparti de nombreuses années dans son pays, sans savoir dit-il à la justice, qu'il était recherché. Ce n'est que récemment qu'il a appris cette condamnation et qu'il serait selon lui revenu en Cévennes afin "de prouver mon innocence". Il se défend seul et ne veut pas d'avocat. Avant d'aborder le fond du dossier dans une autre audience, il a fait cette semaine une demande de remise en liberté. Une demande rejetée par la cour d'appel de Nîmes, le prévenu reste donc en détention provisoire.

B.DLC