Elle exerce depuis dix ans, mais sa carrière d’infirmière est à l’arrêt depuis le mois de juin 2023. Ce 3 juin, vers 18h, cette infirmière se rend chez un patient qu’elle soigne tous les quinze jours. Celui-ci fait l’objet d’une mesure de protection, de curatelle renforcée précisément, et il a été hospitalisé en psychiatrie à six reprises depuis 2015.

Le prévenu, qui n’était pas présent à l’audience ce mardi, n’a donc pas expliqué les raisons des violences à l'encontre de l'infirmière. Il a affirmé durant le temps de l’enquête que c’était lui qui avait commis les faits, mais qu’il « était envahi par les voix de Brad Pitt et Angelina Jolie !", explique le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jérôme Reynes, qui résume la procédure.

Le jour des faits, le quadragénaire demande un service à l’infirmière afin de l’aider à réparer un appareil de soins. Cette dernière rentre dans l’habitation de son patient et, lorsqu'elle arrive à hauteur de la chambre, il se rue sur elle... Tee-shirt arraché, elle est au sol, mais la victime hurle et parvient à s’enfuir après les atteintes sexuelles. Quelques minutes après les faits, le mis en cause est interpellé et placé en garde à vue.

« Je suis allée dix à quinze fois chez lui sans qu’il ne se passe rien. Mais là j’ai eu peur de mourir, il aurait pu me violer », témoigne encore sous l’émotion cette dame qui est en arrêt de travail depuis l’agression.

« Il s’agit d’une femme complètement effondrée. C’était prémédité, c’est une véritable tentative de viol », estime maître Marc Gallix pour la partie civile.

« Des faits graves et traumatisants », reprend le procureur Bertrand qui réclame 2 ans dont une année de sursis probatoire avec l’obligation d’un suivi psychiatrique.

Le prévenu n’était pas non plus représenté par un avocat. Il a écopé, ce mardi soir de 3 ans dont 18 mois avec un sursis probatoire de trois ans avec une obligation de soins. Il a bénéficié d'une altération du discernement. Il est de façon automatique inscrit au fichier des délinquants sexuels.