Le 6 juillet 2020, un accident a lieu sur l’avenue Alphonse Daudet à Bagnols-sur-Cèze. Une moto percute une voiture. Le motard est blessé et une femme témoin le prend en charge en attendant les secours, elle lui demande de ne pas bouger. Ce dernier est agité, car il souhaite à tout prix rejoindre son deux roues. Le jeune homme se précipite sur la moto et récupère dans le coffre de son véhicule un sac noir qui contenait un revolver chargé et des cartouches, avant de le cacher dans des buissons.

Les forces de l'ordre vont intervenir sur l’accident à 17h40. Déjà pris en charge par le SAMU, le motard avait quitté les lieux. Après les analyses des caméras de surveillance, la police va repérer la cachette afin de récupérer le fameux sac noir. L’ADN du jeune homme est retrouvé notamment sur le chien du revolver. Devant le tribunal de Nîmes, ce mardi 24 septembre, l’homme de 28 ans reconnaît les faits. "J’ai caché le sac noir, mais je ne savais pas ce qu’il contenait”, assure-t-il. Le prévenu a déjà huit mentions à son casier judiciaire, spécifiquement en rapport avec le trafic de stupéfiants.

"C’est un révolver approvisionné, prêt à être utilisé. Le prévenu a un parcours de délinquant. C’est très dangereux, car au sein du trafic de drogue, les armes sont très présentes", affirme le procureur de la République. "Ce dossier est très ancien, il date de 2020. Deux hommes sont venus rechercher l’arme à l'hôpital le soir même. Ces mêmes personnes qui sont aujourd’hui en prison pour trafic d'armes. Mon client n’était pas propriétaire de ce révolver", insiste Maître Lemaire. Son client a déjà été condamné en 2022 à quatre ans de prison pour détention d’arme.

Jugé pour transport et détention d’arme et conduite d’un véhicule malgré l’annulation judiciaire du permis de conduire, l’homme de 28 ans écope d'un an de prison ferme et d’une interdiction de détenir une arme pendant dix ans.