Cet homme, aujourd'hui retraité, s'avance péniblement à la barre du tribunal correctionnel. Il est poursuivi pour atteinte à l'intimité de la vie privée par captation, enregistrement et la localisation en temps réel de son épouse. Il avait caché une balise sous le véhicule de la mère de ses enfants avec qu'il a vécu pendant 25 ans et avec qu'il était en instance de séparation. Il a posé à deux reprises des balises sous son automobile afin de connaître ses faits et gestes. La justice lui reproche ces actes répréhensibles de janvier à juin 2023. 

"J'étais en pleine déprime, je ne supportais pas de me retrouver seul", explique celui qui a fait danser et s'amuser des générations de Nîmois dans sa discothèque du centre de Nîmes. Un boîte de nuit qui a brûlé. Une enquête est en cours mais la piste criminelle est évoquée. 

Le prévenu, lui, a le visage dissimulé par un masque signe d'un covid long et de grosses difficultés de santé qui l'obligent notamment à une assistance respiratoire. "Ce n'était pas un enfant de choeur, il a fait toute sa carrière dans le monde de la nuit. Mais, depuis les faits, il a eu de grosses difficultés de santé et il a frôlé la mort. Les relations se sont améliorées avec madame", plaide le conseil de la partie civile, maître Valérie Bach, qui joue la carte de l'apaisement. 

"Il a connu la gloire, il a eu beaucoup d'argent, beaucoup d'amis aussi, mais aujourd'hui il est seul. On met souvent du temps pour monter tout en haut de l'échelle, mais la chute est rapide, terrible, apocalyptique", complète maître Audrey Moyal pour le prévenu. "Il a été 32 ans à la tête d'une discothèque ayant pignon sur rue à Nîmes, un établissement qui a brûlé, une vie qui s'est effondrée avec son épouse. Aujourd'hui il est seul", complète l'avocate gardoise. 

L'ex-prince de la nuit, inconnu de la justice jusqu'à ce dossier délictuel, écope au final de 3 mois de prison avec sursis.