« La brutalité de la rupture a fait qu’il n’a pas su gérer ses émotions », plaide maître Léa Matis pour la défense de son client. Cet homme, âgé de 36 ans, assure ne rien avoir vu venir alors qu’il menait, comme il l’indique à la présidente du tribunal Mathilde Pages, « une très belle vie » auprès de sa femme et de leurs trois enfants. Quatorze ans de vie commune à Bez-et-Esparon sans la moindre violence. Jusqu’à ce 10 juillet 2022. Cet nuit-là, le chauffeur-livreur de profession dérape, ne comprenant pas les raisons qui poussent sa compagne à vouloir le quitter. Il raconte la suite : « J’ai craqué. Je l’ai attrapée par les cheveux, je l’ai tirée, je lui ai mis un coup de pied aux fesses et dehors ! »

Cette soirée sera le premier épisode d’une triste série qui se poursuivra en août et novembre 2022. Ces deux derniers actes, encore plus violents, ont déjà été jugés en comparution immédiate ce qui vaut à l’accusé d’avoir déjà fait un an de prison. La représentante du ministère public, Sandrine Fabre, souhaite qu’il fasse six mois de plus. À entendre le délibéré, le tribunal veut manifestement lui laisser une seconde chance : il écope de 10 mois de prison avec sursis et quitte la salle en remerciant chaleureusement la juge.