Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 23.02.2024 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 1376 fois

JUSTICE Vol de voiture, agression et tentative d'évasion

Photo de Jakob Owens

Un homme sans domicile fixe a été jugé devant le tribunal de Nîmes pour un vol de voiture, deux agressions, dont une sur un policier, et une tentative d’évasion du palais de justice. Pas mal pour un seul homme !

Le 22 janvier 2024 à 15h50, un homme en béquille sort de sa voiture. Au même moment, un homme cagoulé de 28 ans le frappe par derrière avec un bâton. La victime se retrouve à terre pendant que l’agresseur lui vole son véhicule. La police est prévenue et réussit à retrouver le voleur, toujours au volant de la voiture volée. Les forces de l’ordre font signe au conducteur de s’arrêter mais celui-ci ne coopère pas. L’homme continue sa route. La police a dû crever les pneus, pour l’arrêter.

Un bâton et des bombes lacrymogènes sont retrouvés dans le sac de l’agresseur. De plus, il roulait sans permis car la justice lui avait retiré pour conduite sous état alcoolique. Directement placé en garde à vue, l’homme se montre violent. Il explique au tribunal : “J’assume tout, mais je conteste les violences sur les forces de l’ordre. Un policier m’a étranglé mais moi je ne l’ai même pas touché. Son collègue est tombé sur moi et je suis resté immobile à plat ventre.” Un des policiers s'est pourtant vu prescrire 35 jours d’ITT par le CHU de Nîmes. Lors de son audition, le prévenu a avoué avoir volé cette voiture pour un règlement de compte. Selon lui, c’est à cause de cet homme qu’il a été viré de sa salle de sport.

Puis, vient le 24 janvier. Ce jour-là, c'est son déferrement. Mais au moment où le prévenu signe son procès verbal, il se précipite vers une fenêtre pour s’évader. Les policiers ont dû le ceinturer pour l’arrêter. “Je n’avais pas envie de rentrer en prison donc j’ai voulu m’évader”, explique-t-il tout simplement. L’homme est sans domicile fixe, il vit dans une tente aux alentours de Nîmes. Ancien militaire, il s’est arrêté à cause d’une blessure.

La partie civile affirme : “La victime initiale se rendait sur son lieu de travail. Mon client ne travaillait pas encore dans la salle de sport quand cet individu s’est fait virer. Puis, l'établissement a pris cette décision car il prenait un abonnement pour se laver, s’y rendait en état d’ébriété et endommageait le matériel de la salle. Mon client a mis toutes ses économies pour acheter sa voiture, le coût des réparations s'élèvent à 7 110 €.”

La procureure de la République donne ses réquisitions : “Monsieur est sous sursis probatoire depuis février 2023. Il est particulièrement violent. Il a voulu fuir du palais de justice et a dégradé le mur pour s’évader. Je demande 12 mois de prison pour le vol avec violence et 8 mois pour la tentative d’évasion. Puis l’interdiction de porter une arme durant cinq ans."

La défense plaide pour le prévenu : “Pour le vol de voiture, monsieur a reconnu les faits. Puis, il a voulu partir. Au vu de son comportement, lui faire une expertise psychiatrique aurait été judicieux. Les soins sont impératifs le concernant. Un sursis probatoire suffirait comme ça il pourrait rentrer en hôpital psychiatrique au vu de sa personnalité.”

Le tribunal de Nîmes l’a condamné à deux ans de prison avec un maintien en détention pour le vol avec violence et 12 mois dont six assortis d’un sursis probatoire durant deux ans pour la tentative d’évasion. Puis, le tribunal demande une expertise psychologique et renvoie le dossier au 22 mai 2024. Le prévenu écope enfin d’une interdiction de détenir une arme durant cinq ans.

Lïana Delgado

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