Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 05.01.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 39434 fois

LÉDIGNAN Elle le quitte le jour de Noël, il se venge pendant cinq jours

Salle d'audience du tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Après quatre ans d’une relation tumultueuse avec Julien, sa compagne a décidé de le quitter le jour de Noël. Le jeune homme de 20 ans a très mal réagi…

« Pendant cinq jours, j’ai explosé », reconnaît Julien devant le tribunal correctionnel d’Alès où il était jugé en comparution immédiate ce lundi 4 janvier. La lecture des faits par la présidente, Maria Galata, confirme ses dires. Entre le 25 et le 30 décembre, Julien vrille complètement : il envoie des dizaines et des dizaines de SMS insultants et menaçants à son ex, il la harcèle en l’appelant plus de 160 fois, il la frappe et finit par téléphoner à sa mère en lui annonçant qu’il va « tuer sa fille »…

Cinq jours de folie qui se terminent par une course-poursuite dans les rues de plusieurs communes du bassin alésien et par l’intervention des gendarmes. « Vous avez suivi votre ex-compagne sur plusieurs kilomètres. Vous l’avez doublée avant de faire une marche arrière et enfoncer son pare-chocs », détaille la juge. « Je reconnais tout », répond Julien. C’est vrai, il reconnaît, mais minimise considérablement son rôle : « Ça fait quatre ans qu’elle me fait péter les plombs et c’est moi qui me suis fait avoir, c’est moi qui suis là. »

Son manque de remise en question est flagrant. Interrogé sur sa vision de l’avenir, il assure qu’il ne veut plus entendre parler de son ex : « Je suis quand même allé en prison à cause d’elle. » La présidente le recadre aussi sec : « Non, c’est à cause de vous que vous êtes là. » Quant à sa garde à vue durant laquelle il a été détestable ? La faute des gendarmes. Et quand un expert ose préconiser un suivi psychologique, Julien a son opinion sur la question : « Je n’en ai pas besoin, mais si ça peut me permettre de sortir de là… » Forcément, pour son avocate, maître Olivia Bi Evie, la tâche n’est pas simple. Elle plaide la jeunesse et ses fameuses erreurs… « Cette audience est l’occasion de le cadrer et de lui rappeler que personne n’appartient à personne. »

Plus qu’un cadrage, le procureur Cyrille Abbé préfère donner un sérieux avertissement et requiert contre cet inconnu de la justice une peine mixte de 18 mois de prison dont la moitié avec du sursis. Il demande une obligation de travail, de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime ainsi que de détenir une arme. Il sera suivi en tous points par le tribunal.

Tony Duret

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