Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 11.03.2024 - Propos recueillis par Abdel Samari - 2 min  - vu 1085 fois

L'INTERVIEW Le général Chuberre : "Sur cette crise liée aux intempéries, plus de 120 gendarmes ont été engagés dans le Gard"

Le général Éric Chuberre

- Photo Objectif Gard

"Les cas auxquels nous avons été confrontés sont de nature différente", explique le patron des gendarmes du Gard.

Objectif Gard : Comment les gendarmes ont été engagés tout au long de ce week-end dramatique dans le Gard ?

Le général Chuberre : Il y a eu une concentration comme vous pouvez l'imaginer sur les sites de recherche sur lesquels les disparitions ont eu lieu. De la surveillance, nous en sommes à présent à une ouverture d'enquête judiciaire pour disparition inquiétante. Dans le même temps, nous avons mené de nombreuses actions pour assurer l'ensemble des axes routiers et informer les autorités. Sans compter notre participation au Centre opérationnel départemental (COD) organisé par la préfecture du Gard tout le week-end.

Avez-vous été personnellement surpris par l'ampleur du phénomène et les drames qui se sont noués ?

Pas réellement surpris car les militaires connaissent très bien le Gard et ce type de risques. L'ampleur des précipitations sur Nîmes samedi nous a convaincu de mettre en œuvre une organisation de vigilance pour tout le week-end et particulièrement le samedi en fin de journée et la nuit. Sur cette crise, plus de 120 gendarmes ont été engagés. Et autour de cette crise, malheureusement, le quotidien ne s'arrête pas. Nous sommes intervenus sur l'autoroute, pour des violences intrafamiliales et des cambriolages.

Le nombre de personnes disparues et de morts est difficilement compréhensible car la population gardoise est informée habituellement de ce type de phénomène...

Les cas auxquels nous avons été confrontés sont de nature différente. On verra ce que dit l'enquête. Mais il semble bien que les interdictions à ne pas franchir les ponts submersibles étaient en place. Est-ce le poids des habitudes qui a entraîné une forme de banalisation du danger ? C'est encore trop tôt pour le dire. Je voudrais aussi préciser que de nombreuses personnes ont été secourues. Pour certaines, elles avaient abandonné leur véhicule, pour d'autres, elles se trouvaient entre deux ponts complètement sous l'eau. Ce soir, en tout cas, c'est aux familles endeuillées que nous pensons...

En cette fin de week-end, quel est le dispositif encore en place ?

On continue à être présents sur la zone ce dimanche soir. Et ce lundi matin à partir de 7 heures, nous allons densifier le dispositif et travailler sur une zone plus importante pour étendre les recherches. Nous allons repartir du point de départ, jusqu'au point le plus bas du Gardon. Il est impératif de sortir de l'inconnu et d'accompagner rapidement les familles.

Propos recueillis par Abdel Samari

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