Des agressions verbales, des menaces de mort. Mercredi dernier, une altercation est survenue à 13h45 sur la place du village de Manduel. L'homme visé par les insultes n'est autre que le maire de la commune, Jean-Jacques Granat, qui aurait fait face à un furieux venu à sa rencontre. 

"Monsieur Granat ne veut pas laisser prospérer sur la place publique des pratiques illégales. Il dérange donc on s'en prend à lui", estime son conseil maître Guillaume Barnier. L'avocat nîmois fait allusion à du trafic de stupéfiants qui gangrènerait la commune gardoise. "Il est insupportable qu'un élu volontariste soit menacé car il essaie d'agir et de stopper les trafics. Le maire a peur aujourd'hui. Les menaces ont été d'une grande violence ", poursuit maître Guillaume Barnier. 

Le prévenu qui a été placé en garde à vue dans la journée de mercredi, puis en détention provisoire en attendant l'audience de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi 17 janvier, est un voisin de l'élu. "Il y a un contentieux avec le maire à cause du chien de mon client, tempère maître Romain Fugier pour le mis en cause. Il a reconnu les faits et a regretté son attitude. Il s'en est pris de manière verbale au maire."

Le problème pour ce voisin de Manduel c'est que les gendarmes ont retrouvé de la drogue chez lui lors de la perquisition qui a suivi l'altercation avec le maire. Il est donc poursuivi pour les infractions concernant l'édile, mais aussi pour de la détention de stupéfiants. De plus, il est déjà connu de la justice. Il est écroué depuis jeudi et arrivera entre deux agents pénitentiaires lors de son procès de demain.