L’un sciait les pots catalytiques tandis que l’autre surveillait. Ils sont condamnés pour vol aggravé en réunion. “Après une garde à vue laborieuse, vous avez par la suite reconnu les faits”, déclare la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes.

L’un d’entre eux est particulièrement touché par la situation. “Je tiens d'abord à m’excuser auprès des victimes. Quand j’ai su que l’une d’entre elles était un vieux monsieur de 82 ans, je m’en suis énormément voulu et j’ai vraiment réalisé le mal que je faisais”, avoue-t-il.

Malgré un casier judiciaire déjà bien rempli, durant l’audience les deux hommes annoncent l’envie de reprendre leur vie en main. “Je viens de trouver du travail dans une imprimerie, je souhaite également reprendre mes études et passer mon bac pour pouvoir réaliser mon rêve : travailler dans le médico-social”, explique le plus jeune.

Le procureur note "une disproportion totale entre les faits reprochés de vol aggravé en bande organisée et eux. Je m’attendais à voir des bandits et je me retrouve devant deux gamins hauts comme trois pommes”. Il demande une réinsertion de ces jeunes dans la société. “Je ne pense pas que la case prison soit nécessaire”, ajoute-t-il.

“Ces jeunes sont à la croisée des chemins et ils souhaitent reprendre le bon chemin, nous sommes pleins d’espoirs pour eux. Une sanction qui met l'accent sur l’insertion serait la meilleure décision”, indique Maître Patricia Perrien pour les prévenus. Le tribunal les condamne à 12 mois de sursis avec obligation de travail ou de formation et 80 heures de travaux d'intérêt général.