Publié il y a 1 an - Mise à jour le 30.06.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 14188 fois

NÎMES L'incendiaire de la discothèque laisse son masque de protection... et son ADN sur place

photo archive

Dans la discothèque totalement embrasée du Khéops, il ne restait plus rien d'exploitable. Rien sauf un petit indice, un masque de protection du Covid, qui a mené les enquêteurs de la sûreté départementale de Nîmes à confondre un homme onze mois après les faits. 

Ce suspect a été interpellé le jeudi 16 juin. Il est depuis en détention provisoire et demandait sa remise en liberté, ce mercredi 29 juin au matin devant la chambre de l'instruction son contrôle judiciaire.

L'établissement nocturne avait pris feu en juillet 2021. Il a fini totalement détruit. Mais les techniciens de la police scientifique du commissariat de Nîmes étaient parvenus à mettre la main sur un précieux indice... Un masque de protection du Covid, exploitable, retrouvé au milieu des cendres. Un ADN est aussitôt isolé. Cet élément va permettre de confondre un homme de 38 ans. Le suspect, qui a été interpellé il y a quelques jours, était sous la surveillance des policiers d'autant qu'il a publié récemment un post sur Facebook indiquant qu'il connaissait l'incendiaire !

Pour la justice, il est mis en cause pour "destruction par incendie et en bande organisée". Lui a indiqué qu'il avait emmené sur place "deux espagnols" sans fournir leurs identités. Les deux hommes seraient, selon ses explications, les véritables incendiaires. Mais existent-ils vraiment ?

L'accusé reste en détention

La discothèque « le Khéops » est située sur la route d’Uzès à Nîmes. Elle avait déjà fait l'objet un mois avant sa destruction totale d'une tentative d'incendie qui avait échoué. Pour le mis en cause, sa téléphonie prouve "que vous étiez sur place dans ce secteur lors des deux incendies survenus à un mois d'intervalle", souligne la cour d'appel de Nîmes qui examine le contrôle judiciaire éventuel de cet homme. 
Rapidement après le sinistre en juillet 2021, le propriétaire des lieux, Pierre Marouani, interrogé par notre rédaction au matin de l’incendie, avait mis en avant la piste criminelle : « Ce soir, un gros gros chanteur devait venir et la concurrence peut-être ne l’admettait pas », précisait-il à l’époque. D'autant que l'incendie s'est produit au moment où les discothèques avaient l'autorisation de réouvrir après de longs mois de fermeture à cause de la pandémie.
La chambre de l'instruction de Nîmes a écouté les réquisitions de l'avocat général, Hervé Poinot, et a refusé de libérer cet homme sans activité, de nationalité marocaine et donc dans la possibilité de s'enfuir. Un mis en cause qui est "déjà connu pour association de malfaiteur suite à une condamnation à Bordeaux en 2018 et qui est en état de récidive légale". Le mis en examen reste donc en détention provisoire.
Boris De la Cruz
Boris De la Cruz

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