Un rassemblement s’est déroulé ce midi sur le parking du commissariat de Nîmes à l’initiative du syndicat Alliance. C’est un mot d’ordre national de l’organisation majoritaire chez les gardiens de la paix, qui appelait à la manifestation. Elle dénonce la « haine anti-flics » (lire notre article d’hier). A Nîmes, des policiers nationaux gardois, mais aussi des fonctionnaires de la police municipale emmenés par l’adjoint à la sécurité Richard Tiberino étaient présents au rassemblement. Une autre organisation syndicale l’Unité SGP-FO a participé au mouvement. Tous les représentants syndicaux ont dénoncé la haine anti-flics après plusieurs semaines de tensions parfois violentes notamment à Paris autour de « la loi travail ». « Ces manifestations sont devenues un prétexte pour des voyous qui veulent casser du bleu », précise un délégué syndical gardois.

Le contexte lié à l’état d’urgence et les manifestations qui se déroulent actuellement en France suscitent un malaise et beaucoup de fatigue dans les rangs des forces de l’ordre qui parviennent très difficilement à prendre leurs congés. « Les professeurs sont augmentés et c’est normal, et nous policiers, on fait des heures supplémentaires, on ne peut plus prendre de congés parce qu’il n’y a pas assez de fonctionnaires disponibles et nous n’avons rien sur nos bulletins de salaire », dénonce amer un policier nîmois entouré de près de 150 personnes unanimes sur le sort réservé aux policiers… « On ne doit pas toucher à un flic sans en payer le prix » !

Boris De la Cruz