NÎMES Message menaçant contre Israël sur Twitter : un étudiant en histoire condamné
En deux jours, courant février 2021, un étudiant a fait parler de lui bien au-delà de ses espérances...
" C'était pendant le confinement, je n'avais pas cours, je n'avais rien à faire et j'ai fait de la merde", affirme de façon déplacé le prévenu à l'adresse du tribunal correctionnel de Nîmes qui le juge pour " provocation publique à la haine ou à la violence, en raison de l'origine, de l'ethnie, de la nation, de la race ou de la religion, par écrit, par parole, par image ou par un moyen de communication au public par voie électronique le 25 février 2021". C'est une plateforme nationale de veille sur Internet qui a repéré cette communication délictuelle.
Il est précisément reproché à cet étudiant en deuxième année d'histoire/patrimoine à la faculté de Nîmes d'avoir publié ce jour-là sur un compte twitter les propos suivants : "Nique Israël, je vais faire exploser ce territoire de chien."
"J'ai raconté n'importe quoi, c'était pour faire réagir sur les réseaux sociaux. C'est une bêtise", insiste le jeune adulte, âgé de 20 ans. Le problème c'est que l'étudiant qui vit dans un quartier sensible de Nîmes a fait des siennes deux jours plus tard avec une fausse alerte à la bombe à la gare de Nîmes en disant au téléphone : "J'ai posé une bombe qui va exploser dans 22h." Des propos qui avaient déclenché la grande artillerie des autorités afin de sécuriser les lieux et de rechercher un éventuel objet suspect. Le jeune mis en cause a déjà été condamné pour cette alerte à la bombe à 4 mois avec sursis.
" Non monsieur ce n'est pas une bêtise, il s'agit d'un délit. Vous avez le bac, vous faites des études d'histoire, vous connaissez le sens des mots, non ?", l'interroge Jean-Pierre Bandiera, le président du tribunal correctionnel de Nîmes. "C'était pour faire une blague", poursuit le prévenu. "Vous avez des explications nébuleuses et vous ne dites même pas que vous regrettez", insiste le magistrat. "Si, si, bien sur", complète l'étudiant sans vraiment convaincre. Un jeune homme qui est finalement reconnu coupable pour ces propos délictuels publiés sur les réseaux sociaux et qui écope de 1 000 euros d'amende dont 500 avec sursis.
Boris De la Cruz
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