VIDÉO Meurtre à La Grand-Combe : Bruno Retailleau à Alès et le point sur l'enquête

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, devant la sous-préfecture d'Alès, dimanche 27 avril
- Corentin DimancheLe ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est rendu à la sous-préfecture d'Alès ce dimanche après-midi pour faire le point sur l'enquête du meurtre à la mosquée de La Grand-Combe, en compagnie des autorités locales, dont le procureur de la République Abdelkrim Grini.
Un déplacement exceptionnel pour un fait, tristement, exceptionnel. Ce dimanche 27 avril, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur a dirigé une réunion en compagnie des autorités locales au sujet de l'affaire du meurtre en mosquée de La Grand-Combe ce vendredi 25 avril.
À la sous-préfecture d'Alès, le ministre a adressé un "message de compassion, solidarité et mobilisation vis-à-vis des proches d'Aboubakar Cissé et des compatriotes français musulmans". Le pensionnaire de l'hôtel de Beauveau a indiqué la mobilisation d'"une force de frappe de 70 enquêteurs, de Montpellier, Nîmes, Paris et d'autres territoires français, nuit et jour, pour poursuivre l'individu qui a tué dans des conditions inacceptables et ignobles dans une mosquée, un lieu de culte et de paix". Représentant le gouvernement qui apporte sa "totale solidarité", il a affirmé : "Être français, ce n'est pas une couleur de peau, de religion, de condition sociale. On est français, un point c'est tout."
Mise au point sur l'enquête du meurtre de La Grand-Combe par le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini
Dans la foulée, le procureur de la République d'Alès Abdelkrim Grini avoue avoir "visionné des images effroyables" du meurtre commis et filmé par les caméras de la mosquée et le suspect lui-même. Ce dernier est "formellement identifié : C'est un jeune né en 2004 en France qui vivait ces dernières années dans le Gard. Il était sous les radars des services de justice et police."
Le procureur, son équipe et les services de l'État travaillent "d'arrache-pieds depuis 48 heures" pour le retrouver car, notamment, "à travers ses vidéos, il laisse penser qu'il commettra des faits de même nature". Pour prévenir cela, "l'autorité préfectorale prend des mesures nécessaires pour assurer la sécurité autour de tous les lieux de culte", en plaçant notamment des patrouilles de gendarmerie et police autour des synagogues, églises et mosquées. Et bien que "la piste de l'acte à caractère islamophobe est celle privilégiée, celle sur laquelle on travaille en priorité" à cause, non seulement du lieu du meurtre, mais aussi de la phrase "Ton Allah de merde" qu'aurait lancée le suspect, elle "n'est pas la seule" étudiée par les forces mobilisées aujourd'hui.
D'autre part, le frère du suspect a été en garde à vue, mais aucune charge n'a été retenue contre lui. Étaient ainsi présents aussi à cette réunion, Christophe Rivenq, maire d'Alès et président d'Alès Agglo, Laurence Baldit, maire de La Grand-Combe, Jérôme Bonet, préfet du Gard, Émile Soumbo, sous-préfet de l'arrondissement d'Alès et Driss El Moudni, président du Conseil départemental du culte musulman.