La visite ministérielle a commencé par un accueil républicain devant le palais de justice, que Gérald Darmanin a ensuite visité. Mais le point d’orgue de la venue ministérielle dans la cité des Antonin était donc le passage dans la prison gardoise. Cette visite était d’autant plus attendue que l’établissement pénitentiaire ait régulièrement épinglé pour sa surpopulation. En outre, le ministre devait visiter la maison d’arrêt nîmoise la semaine dernière, mais il l’avait reportée au dernier moment, en raison de la découverte d’une table de massage.

« La prison est un lieu où l’on doit purger sa peine, mais où on doit aussi respecter la société et les victimes »

À ce sujet, le ministre de la Justice a, cet après-midi, voulu faire passer un message de fermeté : « La prison est un lieu où l’on doit purger sa peine, mais où on doit aussi respecter la société et les victimes. Je ne pense pas que c’est en mettant des tables de massage dans des lieux de détention que l’on respecte les victimes. J’ai décidé de faire transférer cette table dans le local des surveillants pénitentiaires, car ce sont eux que je veux soutenir en premier lieu. Nîmes est gangréné par le narcotrafic et une partie de ses trafics vient de la prison. Il y a des personnes qui tiennent des points de deal nîmois à partir de la prison. Cela, aucun nîmois ne peut le comprendre ».

« L’extension permet d’avoir 150 places supplémentaires et dès mercredi des détenus y seront transférés »

Gérald Darmanin, s’est aussi exprimé sur le but de sa venue à la maison d’arrêt de Nîmes : « L’extension permet d’avoir 150 places supplémentaires et dès mercredi des détenus y seront transférés. Je suis un garde des sceaux qui va pousser pour faire construire des places de prison supplémentaires pour supprimer, le plus possible, la surpopulation carcérale ».

«  J’accompagnerais les élus nîmois dans la construction de cette nouvelle prison, comme j’accompagnerais la ville de Nîmes pour un nouveau Palais de Justice  »

Lors de cette visite à la maison d’arrêts, le garde des sceaux a évoqué la construction d’une deuxième prison à Nîmes : « Je me suis entretenu avec les élus locaux et nous déposerons l’autorisation environnementale dans les semaines à venir. Nous rencontrons des difficultés avec la compensation environnementale, il faut trouver des hectares ailleurs. J’accompagnerais les élus nîmois dans la construction de cette nouvelle prison, comme j’accompagnerais la ville de Nîmes pour un nouveau Palais de Justice. Nous mettrons des moyens en étant, je l’espère, accompagnés par les collectivités locales le plus rapidement possible ». Le ministre a également annoncé le recrutement de 1 000 agents pénitentiaires dès 2026.