Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.10.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 180 fois

FAIT DU JOUR Portraits d’artisans, envoyés spéciaux en Guadeloupe

Hervé, Thomas et Mickael. (Photo : Coralie Mollaret)

Mickaël, Xavier, Nathalie… Pendant dix jours ces artisans bénévoles pansent les plaies de l’île, blessée par le cyclone Maria.

Ils sont seize à s’être aventurés à 10 000 km de chez eux, en Guadeloupe. Troquant leur confort quotidien pour des conditions plus sommaires, ces artisans ont accepté d’aider bénévolement leurs compatriotes de Basse-Terre. Les Guadeloupéens les plus touchés par le cyclone Maria, la nuit du 19 septembre. Si leurs profils sont différents, ces hommes et ces femmes sont tous animés par « l’envie d’aider » et de « découvrir de nouveaux horizons. »

Mickaël, le fonceur

T-shirt trempé de sueur, le couvreur originaire de Crespian se démène sur le chantier de Nicole Citté. La gérante d’un restaurant de Vieux-Fort en partie détruit par le cyclone Maria. Polyvalent, le Gardois ne recule pas devant l’effort, fixant tour à tour les poutres qui soutiendront bientôt la nouvelle toiture de l’établissement. À 35 ans, le jeune homme est aussi un loup solitaire qui aime travailler vite et bien.

Xavier, l’altruiste 

Xavier a choisi de passer ses 36 ans en en aidant ses compatriotes de Guadeloupe. (Photo : CM)

Avenant, l’Uzétien a choisi de fêter ses 36 ans en aidant « nos compatriotes » de Guadeloupe. Menuisier de métier, Xavier est un homme d’initiative : « pour une raison que j’ignore, j’ai été très touché par ce qu’il s’est passé en Guadeloupe. J’ai contacté plusieurs organismes pour faire de l’humanitaire avant de tomber sur l’appel de la Chambre des Métiers. » L’envie de se sentir utile chevillée au corps, Xavier est fier d’apporter son aide à Marthe, dont le toit de la chambre s’est envolé. « On aimerait aussi aider son voisin qui a perdu intégralement sa toiture. Il n’a pas l’argent pour acheter de nouveaux matériaux. On verra ce que l’on peut faire… »

Nathalie, l’initiée

Seule femme de l’équipe d’artisans, Nathalie a un avantage : sa connaissance des routes de Guadeloupe. (Photo : CM)

Seule femme du convoi d’artisans, Nathalie s’est faite sa place dans l’équipe. Il faut dire que la conductrice de taxi à Clarensac part avec un sacré avantage : la connaissance de l’île où vit une partie de sa famille. Aidée par Jean-Marc, le secrétaire général de la Chambre, le binôme sillonne les routes pour acheminer du matériel et nourrir les troupes. C’est notamment elle qui a trouvé le chantier de l’école de Saint-Joseph. Une fois la logistique bien huilée, elle n’attend qu’une chose : mettre la main à la patte sur les chantiers !

Hervé, le baroudeur

Avec ses grands yeux verts et son visage tendre, Hervé originaire d’Anduze est un baroudeur. Asie, Sénégal, Moyen-Orient… Les voyages sont pour lui une passion. Mais pas n’importe lesquels : « j’aime surtout découvrir comment les gens vivent… Partager leur quotidien. » Alors quand son fils Nicolas l’a averti que la Chambre recherchait des bénévoles pour aider les sinistrés de Guadeloupe, Hervé n’a pas hésité : « découvrir un nouveau territoire en aidant les gens correspond à ma façon de voir les choses. » Entre deux journées de travail, le quadragénaire se mêle en toute humilité aux Guadeloupéens. Une aventure humaine sans pareil.

Johan et Thomas, binôme de choc

Sur deux tables empilés, les jeunes hommes détruisent le plafond du préau d’une école de Saint-Claude. (Photo : CM)

Bim bam boum ! Avec eux, les chantiers se conduisent tambour battant. C’est Johan qui a contacté son ancien camarade du lycée, Thomas, pour l’accompagner dans cette « expérience de vie. » Le premier est licencié de génie civil, le second en gestion de travaux et encadrement de chantier. Fils de maçon et âgés tous deux de 22 ans, ces jeunes hommes partagent l’envie « d’aider les gens » tout en acquérant de l’expérience : « C’est important d’être attentif à ce qu’il se passe autour de nous. Notre aide est aussi un soutien psychologique qui permet de dire aux sinistrés qu’on pense à eux, qu’on ne les laissent pas tomber. Plein de jeunes sont dans cet état d’esprit. Il faudrait multiplier ce genre d’initiative.  »

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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