Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 01.03.2024 - François Desmeures - 2 min  - vu 584 fois

FAIT DU SOIR À Sauve, des sondes installées pour relever débit et qualité des eaux du Vidourle

François Desmeures

L'étude sur le haut Vidourle se poursuit. Après les premiers traçages, l'Établissement public territorial de bassin (EPTB) procède actuellement à la pose de sondes pour mesurer le débit du fleuve, et savoir par quel karst (*) l'eau a transité. Ce vendredi, c'est sur le pont communal de Sauve que la pose avait lieu, à l'aide de cordes, perceuses et cuissardes de pêche. L'EPTB Vidourle espère en savoir plus sur l'apport des différents affluents dans le Vidourle. 

François Desmeures

L'une est assise sur son baudrier, les pieds sur l'arrière-bec du pont communal. L'autre a les jambes dans l'eau, au pied de la pile, en train d'installer la sonde dans son petit tube en métal. L'entreprise Ceneau s'affaire à installer de quoi mesurer la hauteur d'eau. "Ensuite, la sonde transforme la hauteur en débit, explique Stéphane Bruxelles, de l'entreprise Ceneau, prestataire du marché pour l'EPTB Vidourle. En tout, on doit en poser dix-sept sur le Vidourle." 

Du côté de la résurgence du Vidourle • François Desmeures

Pour l'instant, il s'agit de couvrir la partie haute du Vidourle, et de comprendre le volume qu'apportent les affluents au fleuve. Pour se faire une idée plus précise de la dynamique souterraine de la plaine de Conqueyrac, et au-delà (relire ici). "On a déjà une station à Saint-Hippolyte-du-Fort, avant que le Vidourle ne se perde, résume Marie Savéan, chargée de missions ressources en eau à l'EPTB. Les sondes permettent de mesurer la hauteur d'eau, mais aussi la température et la conductivité." Toujours dans l'objectif de "mieux connaître comment circule l'eau"

"En fonction de la roche qu'elle traverse, la conductivité de l'eau n'est pas la même"

Marie Savéan, chargée de mission ressource en eau à l'EPTB Vidourle

Il ne s'agit évidemment pas d'électrifier le cours d'eau. Car la conductivité, c'est bien, comme le résume Marie Savéan, "la capacité que l'eau a de transmettre l'électricité". Ici, il s'agit de roche. "En fonction de la roche qu'elle traverse, la conductivité de l'eau n'est pas la même. On sait qu'en amont de Sauve, il y a beaucoup de calcaire. Mais ils peuvent avoir des signatures différentes en fonction de leur âge." 

François Desmeures

Au pied du pont de Sauve, entre l'eau qui coule déjà dans le lit et celle issue de la résurgence, la confluence se fait "entre le Vidourle, qui reçoit les eaux du Rieumassel, et le Crespenou, qui a une conductivité différente", résume Marie Savéan. Sur la partie haute du fleuve, "deux sondes doivent être posées à Sauve, une à la source des Oules, une à Durfort sur le pont qui enjambe le Crespenou, et une, donc, à Saint-Hippolyte-du-Fort, là où il y a de l'eau, sur la partie amont, à proximité de la route de Cros".

Stéphane Bruxelles et Marion Livet, de l'entreprise héraultaise Ceneau • François Desmeures

Jusqu'ici, la seule station en fonctionnement se trouvait à Quissac. Et encore, elle n'est calibrée que pour les hautes eaux. Ici, le niveau d'étiage intéresse autant que celui de la crue. Dans un deuxième temps, quand le second volet de l'étude de l'EPTB se tiendra autour de Sommières, "il y aura d'autres sondes installées. Et même plus", lâche Marie Savéan, qui commence à traiter les premiers résultats des traçages entamés au printemps dernier (relire ici). Des résultats qui, pour certains, posent de nouvelles questions sur les déperditions, notamment entre le Rieumassel et le Vidourle. Mais il est encore trop tôt pour y répondre. 

Marie Savéan expose, dans les deux espaces sous étude, les sondes qui seront instalées • François Desmeures

(*) karst : milieu constitué de formes de surface et souterraines résultant de la dissolution des roches carbonatées, du calcaire ou de la craie. 

François Desmeures

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