

Souvenez-vous… Nous avions suivi Thomas et Jérémie lors de la première épreuve du Baccalauréat 2012, avant même leur entrée dans la salle d’examen pour bûcher sur de la philo. Aujourd’hui, une nouvelle épreuve les attendait : le stress des résultats. Une épreuve vécue comme un véritable « couperet ». Quoi que l’on en dise, beaucoup y sont passés, mais cela semble toujours aussi douloureux. L’angoisse est palpable dès l’ouverture des portes du lycée Albert Camus de Nîmes (à 10h00), où sont scolarisés nos deux lycéens, et dans lequel les résultats sont affichés. Sur la route nous croisons tantôt des jeunes qui hurlent de joie, tantôt des mines plus déconfites… Pour les deux camarades de terminale ES, les trajectoires sont différentes aujourd’hui, même s’il ne s’agit sans doute que d’un contretemps pour Jérémie qui devra passer l’épreuve de rattrapage lundi prochain.

Bien sûr, Thomas, 18 ans, ne peut contenir sa joie. Il exprime son soulagement auprès de ses camarades qu’il embrasse, et de ses professeurs qui soulignent son implication. « C’est mérité ! », déclare notamment sa professeur d’Espagnol depuis deux ans, Tamari Lehmani. Elle ajoute : « Il a bossé comme un malade. Je l’ai vu jusqu’à la fin en cours de soutien pour sa spécialité [Espagnol], et même en cour d’IEP ». Il faut dire que pour celui qui a frôlé la mention « Bien », avec 13,37/20 de moyenne [mention AB] et qui avait également choisi l’option « Euro » en Espagnol a tout de même décroché un 19/20 dans l’épreuve de langue de Don Quichotte et 18/20 dans sa seconde option qui consiste en « un oral d’Histoire en Espagnol ». Un soulagement donc pour Jérémie qui ne sortait plus « depuis deux semaines », tellement il était angoissé : « Je n’en pouvais plus », témoigne-t-il. « Maintenant, c’est la quille », lance-t-il à ses amis qu’il croise dans la cours de son lycée. Il va pouvoir partir le cœur léger vers un camping de Bretagne cet été pour travailler en tant qu’animateur, avant d’entamer sa nouvelle vie d’étudiant en DUT Gestion des Entreprises et des Administration à Montpellier. Pour l’heure, il va tout de même appeler son père, résidant en Bretagne, avant de passer « toute l’après-midi sur le Jean Jaurès pour fêter ça à la terrasse d’un café ».

En revanche, pour Jérémie, une nouvelle épreuve commence, le cap de la déception passée. Il manque 42 points à rattraper pour l’autre élève de section Economique et Social. Comme bon nombre d’élèves de France et de Navarre, rien n’est joué. Avec plus de 8,80 de moyenne, et un 04/20 en Histoire-géo, une matière où il atteint une note située bien au-dessus de la moyenne d’accoutumé, comme ses professeurs le lui confirme après qu’il ait récupéré son relevé de notes : « c’est largement jouable ». La déception est d’autant plus grande que Jérémie a travaillé, notamment avec Thomas qui a pu l’entrainer dans sa dynamique. Dès cet après-midi, il aura tout le soutien de ses professeurs qui lancent déjà l’étape de la préparation aux oraux de rattrapage qui ont lieu lundi 9 juillet. D’après les conseils de son professeur d’Economie, et au vu des forts coefficients des matières où cela a « pêché » pour le lycéen de 17 ans, il va miser sur l’Economie et l’Histoire-Géo, une dernière matière pour laquelle il peut récupérer la quasi-totalité de ses points manquants. Il y a des éléments tout de même encourageants pour Jérémie, notamment un 16/20 en Allemand où il prétend avoir très en dessous de la moyenne d’habitude et un 08/20 en philo, matière très délicate. Bref, rappelons à tous ceux qui préparent l’épreuve de rattrapage du Bac, que c’est dans la difficulté que la victoire est d’autant plus belle !
Mickaël Attiach
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